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_ 710 . LETTRES MISSIVES _ en vos mains, allin que vo.us emhrassies doresnavant avec charge et autliorite de ma part ce que vous aves traicte par cy-devant de vous- mesmes, pour l’aH’ection que vous aves au bien de mes aliaires. Le roy d’Espagne, pensant me troubler davantage, a laict tomber . les opinions, tant du Pape que des chefs de ceste rebellion, à l’eslec— tion d’un Roy ; et pour cest ef}`ect ils auroient assigne une assem— . - blee au xx° de ce mois, en laquelle le duc de Parme s’y devoit trouver avec une nouvelle armés qu’il avoit toute preste à faire entrer en ce i Royaume, pour encourager les plus factieux et intimider les aultres de leur faction, allin de faire tomber la dicte eslection en la personne du dict roy d’Espagne, comme il est tout congneu qu’il y aspire : qui ‘° n’est pas sans jalousie des dicts, mesmes du duc dé Mayenne. Mais il est en telle necessite, et leur baille des moyens, à mesure qu’il de- sire quelque advantagede leur part., Sur le poinct de la venue du duode Parme, la mort le surprit, le ii° de ce mois en la ville d’Arras, l’armee estant desjà sur la Iron- _ tiere. Lè comte de Fuentes, venu peu auparavant d’Espagne, en ala charge, à ce que l’on dit, attendant le duc de Feria, qui est encores en Italie ; de sorte qu’ils font estat qu`à l’occasion de la dicte mort leurs alïaires 11`en seroient poinct retardez. Sy m’aSsèm~è jc de tirer advantaige de- la dicte mort et de ce changement de chefs, esperant — que Dieu me fera la grace de faire payer à ces nouveaux cappitaines _ Yapprentissage de ce qu’ils peuvent moins sçavoir du mestier de la guerre que celuy duquel ils prennent la place, et renverser, s’il lui . plaist, les iniques desseings sur les testes de ceulx qui en pensent tirer leur fruict. Et neantmoins il est à propos, ce pendant, que vous en faciès comprendre le but et la consequence par delà, aflin d’y faire d’aultant mieulx ouvrir les yeux pour éux—mesmes. De ma part, oultre les forces [que j’ay] (et à tout hesoing je puis en peu de temps assembler mesmes de manoblesse, qui s’anime encores davantage à i crivois en sa faveur. je les luy adresse di- ment, si ce n’est que par luy vous en soyès rectement à Venise ou il est _; et ne veulx requis. v (IUC vous parliés de SBS €lll’BlI’CS, CX PI`€SS8 ‘ .