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LETTRES MISSIVES

i ' . 1592. — 6 Novmumm. ` Orig. — Cabinet de M. Marcel, notaire à Louviers. A ' A M()NS“ LE MARQUIS DE PISANY, . cnzvuiàa nnsommas, coivsznrrsn mv Mou coivssn, n ssr, u . nr camuiivn un cxivommra uomms winms ne ms onnomwvcns. ‘ Mons' le marquis, Parmy plusieurs bons succés advenus puis na~ _ gueres en divers endroicts pour mon service, ainsy que je vous en ay adverty, il est arrivé un accident que les ennemys ne fauldront de , publier à leur grand advantaige, pour contrepeser ou eilacer les eve- nemens precedens, encores que, Dieu mercy, le subject ne leiir puisse • apporter grande utilité ny consequence : c’est queypar la pratique de deux prisonniers de guerre qui estoxent dans le chasteau du Pont de l’Arche‘, tenus en beaucoup de liberté avec tout gracieux. traictement, il a esté execute une trahison, par le moyen de laquelle les ennemys s’en sont rendus les maistres. Mais Dieu a voulu qu’elle n’a peu penes= trer jusques dans la ville, ayans ceux qui y commandoient esté si dili- gens, au premier bruict de ce se passoit au dict chasteau, quiils auroient incontinent coupé une arche du pont contre iceluy, et par ce moyen sont demourez maistres de la dicte ville et du pont, que j’es+ pere qu’ils conserveront, avec le secours qui y est aussy tost accouru de mes garnisons plus proches, comme au premier advis que _j’ay eu de ce faict je y ay aussy envoyé d’icy de fort bonnes forces ; et ay nou—_ velles que les lieuctenansàgeneraulx de la basse Normandie s’y en ai- loient pareillement avec celles du. dict pays. Je ne sçay si pour ceste heure ils pourront advancer quelque chose au recouvrement du dict chasteau”; mais au moins les ennemys ne s’en pourront en rien pre! valoir pour le passage de la riviere, me demourant la ville et le pont ; i ‘ C'étaient MM. de la Châtre et du il resta ainsi à laALigue pendant que la i Cluseau. De Thou raconte le fait avec dé- ville était au Roi ;_ cet état de choses tails. ne cessa qu'à la soumission de Rouen, en ° Le château ne put étre repris, et 159/4. _