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LETTRES MISSIVES


Nassau, vous avés jugé que le service qu’elles pouvoient faire ne res- pondoit pas à la despense que vous faictes pour leur entretenement, la leur continuant pour"leur nombre entier, encores qu’il soit beau— coup moindre ; ce que je ne puis 'contredire, estant bien veritable que les dictes trouppes sont beaucoup diminuées, tant par la maladie qui s’y est mise', que aussy ne s'estans- poinct esloignez de la mer, que plusieurs se sont servys de ceste commodité pour leur retour, auquel les cappitaines, pour n’estre pas eux mesmes preparez à un sy long sejour qu’ils ont faict par deçà, n'ont voulu donner tout l’em— i peschement qu’ils eussent bien peui Pour ceste occasion, puisque je voy que vostre volonté est de les rappeller à vous, je le treuve trés bon, et le fais ainsy presentement entendre à mon dict cousin le comte Philippe, vous remerciant allectueusement de ce bon oHice d’amitié que vous m’avés voulu rendre par Yassistance d’un tel secours _ qui me vint trés à propos, et me fut dés son arrivée, comme il a de- , puis esté, trés utile, estant obligé de tesmoigner enxlaveur de mon i dict cousin, de ses cappitaines, et mesmes de tous les particuliers soldats, que en toutes les occasions qui se sont offertes, ils sy sont tousjours fort dignement et vertueusement employez, ayans non seu- ' lement faict cognoistre leur valeur et courage, mais aussy represente en toutes leurs actions le zele et aH’ection de ceulx de qui ils estoient envoyez, estant pour mon regard trés marry que je. n’ay peu leur faire le traictement digne de leurs merites, mais pour le moins je croy qu’ils vous rapporteront qu’il a esté le meilleur qu’il m’a esté possible. Je fais la mesme ordonnance pour le licentiement de vos vaisseaux, canons et balles, dont ceux' qui en ont eu la charge ont l aussy trés bien faict leur debvoir. Il n’y a que les’pouldres que je I suis contrainct, pour le grand besoing que jlen ay, "de vous prier de il ` me vouloir laisser, et accroistre encores de ceste faveur la grande obligation que je vous ay de ceste honorable assistance que vous m’avés faicte. U Jleusse bien desire que ce remerciement eust peu estre pour la der- 'niere importunité que vous recepvés de moy, et que je puisse doresna-