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DE HENRI Il/.`Ã`— 63l convenable. Quant à= nos nouvelles de deçà, il n’y a pas grand chan- . gement depuis ma diiete— derniere despecber sinon -que *j’ay icy a ce` siege les Anglais et Wallons que je y attendois. Jesnlay pas pour cela voulu y fire encores grand effort, parce queles plus communs `et certains advis sont que le duc ~de_Parme, estant fort presséde ceux de Rouen,- pour la grande necessite de vivres où ils sont, et laquelle. ils ne veulent et ne peuvent plus igueres supporter, seresoult de retourner pour les secourir. Or, je ne veux pas quil me surprenne qiieniestat de le pouvoir bi_en recevoir, comme jè m’yr preparele I mieux que je puis, tenant ee pendant ceulx dudit Rouen sy serrez qu’il ne leur peut entrer- aucun secours de vivres ; dont je suis averty qu’ils -0nt telle faulte, qui ’les pourroit bien p ersuade'r-ठprendre ' party. - " < A Leduc du Maine avoit bien, sous main, fait sentir qu’il avoit ' quelque disposition à lapaix ; à quoy je luy ay fait cognoistre que jïy entehdray bien volontiers. Ce propos s’entretient tousj ours, mais clest sy foiblement que je n’e11 veux encores promettre ce qui' en seroit infailliblement s'ils y apportoient autant de bonne volonté et de reso- lution que moy, quit me reserve à vous en dire de plus certaines nou- velles par vostre dict secretaire ; et differerois volontiers trois ou quatre jours à vous faire ceste despesche, pour vous pouvoir man- der par mesme moyen fevenement de la bataille que iespereique nous donnerons, entre cy et là, au duc de farmer nlestoit que je m'asseure,, que sur sa venue à Rouen, les ennemys publierontj des ' bruits le plus en la def’a=veur de mes affaires qu'ils pourront, pour essayer de desbaucher ou pour le moins d’estonn e’r eb affliger mes bons serviteurs. C'est pourquoy je n’ai pas voulu differerf davantage de vous faire sçavoir comme les choses sont passéespour ce regard ; ' ce que vous verrés au vray descript par ce memoireque, vous en- voye, dont je desire que vous faciès part mes bonslfserviteurs ; afin qu’ils soyent preparez ai re_iecter_l’alarme que fon leur err voul- droit donner, esperant q11’ils au-ront, dans peu de jours‘, 'plustost Sub- jeet de se resjouir de ce que ledict duc de Parme eniest venu sy avant,