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630 LETTRES MJSSIVES qu’il passe rien par vos ordonnances qui le puisse changer ou inter- 'vertir en aucun poinct. Vous aurés veu, par ma dicte derniere des- pesche, iceluy que j'avoi’s donné pour la Provence, et comme j'ay en- A voyé au seig' Alphonse un pouvoir pour y. commander jusques à ce que j’y aye aultrement pourveugluy ayant despesclié expressement lesecretaire Vissoze, que je fays aussy passer en Provence pour voir de ma part les principaux du dict pays et les rendre- capables de mes intentions. Depuisceste depesche laicte, mon cousin le duc d’Esper— i — — non a envoyé vers moy=l’un des siens, par lequel il ne s’oH’re, pas seu- lement, mais me supplie de l’envoyer en Provence pour y comman- der Farmée, pour laquelle il propose de mener delnonnes trouppes. Je n'ay point encore, sur ce, pris de resolution ; mais avant que vostre dict secretaire parte, elle se fera et vous en aurés par luy toutes eer- taines nouvelles. Je n’en ay point de ces quartiers, depuis celles qui mïannoncerent la mort du feu s’_ de la \/alette, et en' serois en plus grande peine, n’estoit que je m’asseure que vous en ayés soin et y veilléscomme à ce qui est en vostre charge. — J’ay advis du costé d’Espagne que les affaires d'Arragon se vont apaisantyet,. comme elles seront achevées, que leur dessein est de faire descendre. en Languedoc une partie dûe ceste armée qui estoit le’vée pour cet effect, dont je ne doubte point que vous soyés bien __ adverty et prepare pour les y recevoir, parce que 'l’on avoit tousjours cru qu’il n’y avoit que Topiniastreté du Feu mareschal de Joyeuse qui retinst son lils. en ce party, auquel il »n'avoi-t pas d’ailleurs grande allection. L’on avoit cru qu’estant, par sa mort, idescliargé de cette subjection, il seroit. pour se reduire à son devoir. Toutesfois, je niay . point eu encores vostre sentiment, et crois que, s’il en eust euquelque A volonté, il s'e_n fust plustost adresséà vous, pour le me faire sçavoir, qulà. nulr, aultre.E Il ne sera pas neantmoins, me semble, mal a propos dele faire sonder la dessus, et luy aider autant que faire- se pourra, y prendre quelquebonne resolution. A quoy, comme vous y voyés plusclair personne, iausey m’en remets-je du tout ài vous, et pour y tenir tel moyen et là' luy tel langage que vous verres estre