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V « ~= DE IîIE NBI IV. -. y i 629 _ Q _` _y 1592.—>yM»u., — ._ \ L l Cop. —¢- B. Suppl. fn. Ms. 10OÉl-2.0(D’après l’ancien cabinet de M. de Mandajors.) - . Q h [A MON COUSlN_LE DUC DE, MONTMOBl§]NCiC9i I ; ` Mon Cousin, je vous ay escript du xxvf du passe par un porteur _ que vous depeschoient vos gens qui sont icy. Vous aurésveu par la _ ° dictedepesche, si elle vous est arrivée, enquel estat enoient lors icy mes affaires. Testimois que la premiere que vous auriés de moy seroit par vostre secretaire ; mais ne s’estant pas trouvé encoresiprest à par? tir, je n’ay cependant voulu perdre ceste commodité de vous donner de mes nouvelles, que je sçay que vous attendés tousjours avec grand desir. Le mien seroit bien de vous les rendre plus communes et frequentes ; mais la difficult des passages ne le permet pas. Il y a ` desjà quelques jours que ce que vostre dict secretaire avoit à pour- suivre par deçà a esté resolu, dont vous en aves les `expeditions par . luymesme, qui ne scauroit gueres tarder à partir pour vous retourner trouver. L’imposition d’un escu pour quintal de sel y a, entre aultres poincts, esté~conlirmée._Iq’estat de vos garnisons a aussy esté veuà mon conseil, ou il a este trouvé qu’elleS estoient un peu traictées trop gras- . sement, puisque l'on' leur fait le fonds pour le payement de l’année ` entiere, et oultre, que l’on veut faire payer ce qui leur est deub des arrerages des années passées. Si cela estoit connu par., deçà, il y en auroit beaucoup qui ne plaindroient pas leurvoyage pour aller servir de delà, car S lay verité ils ne peuvent pas estre icy sy bien traictez ny ài sy haulte paye, speciallement la cavallerie. Je ne doubte point ` que vous n’y faictes le meilleur mesnageque vous pouvés, mais je vous prie de bien considerer la consequence que les gens de guerre soyent mieux apointez en un lieu’qu’en un aultre. Il touche : à vous plus qu’à personne d’y mettre ‘l’ordrel ; c'est pourquoyje ifapprehende J Allusion à la dignité de connétable, ollicieri de la couronne, etant "chef - promise au duc de Montmorency, et qui delarmée, avait plus d'in_Lerêt’que tout I lui fut conférée l’année suivante. Ce pre- aulreià ce que Yordreîy régnât. .