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616 l LETTRES MISSIVÉS ‘ - Dieu qu’il vous ayt, Mons' le president, en sa saincte et digne garde. Escript au camp de Darnetal de Rouen, le xv_]° jour d’apvril 1592. ' HENRY. * nuziâ. 1592. — 20 Avait., ` Orig. R. Fonds Béthune, Ms. 9109, fol. A-; et A8'. i Cop.- Suppl. fr. Ms. 1009-3. Imprimé. — Mémoires de Nevers, t. II ; p. 300. l U. i A MON COUSIN LE DUC DE, NEVERS. _ Mon Cousin, Saichans mes ennemys que j.'estois despourveu de ' cavallerie françoise, ils- ont us de telle diligence qu'en trois jour- nées ils sont venus de la riviere de Somme à moy ; qui a esté cause que j'ay levé le siege,- et me suis venu loger en ce lieu-, distant de trois lieues de Rouen, où je me deslihere d’attendre` les compagnies . de cavalerie que j’ay mandées, pour aprés aller vers mes ennemys pour lescombattre. Car je suis assez-fort d'ini’anterie, ayant douze ou treize mil hommes de pied, entre lesquels y a sept. mille piques ; " de quoy je vous ay bien voulu advertir pour vous faire part de tout ce qui se passe. Tay entendu par les dernieres lettres de Champaigne llestat de la dicte province, particulierement le siege de Coifiy.2, et eusse bien desiré que vous eussiés peu vous acheminer au dict pays pour y pourvteoir. Mais puisque vous estes allé en Nivernois, selon que je vous avois permis, je vous prie, mon Cousin, d’y sejourner le moins que vous pourrés, et vous rendre au plus tost en vostre gouvernement, ou je vous envoyeray bien tost les forces que je vous ~ay promises, et vous donneray le moyen de me servir en la dicte provinoe, _selo_n la volonté que je scay que vous en aves, incontinent ` i' Cette lettre, ainsi que la suivante, se i E CoiIIy—le Haut, château très f`0rt, près trouve en duplicata dans le manuscrit de Bourbonne—les-Bains,étaitunedes clefs giog. de la Champagne, du côté de la Lorraine.