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LETTRES MISSIVES


_, [1592. —— 18 reverra. — I".] ' Imprimé. -- Mémoires de mcssire Philippe de Mornqy, t. II, p.` 185. [A LA ROYNE DÀNGLETEBBE.] . l Madame, Vous sçaures mieux par mons' Houton vostre ambassa- deur, ce qui se passa hier en l’entrep1 inse que j’avois sur le quartier du duc de Guiseü; car il fut present à tout, et nly a meilleur temoingnage que luy de toutes les particularitez';3. Croyés, Madame, que pour peu de faveur que j’eusse de vous, je vous rendrois. bon compte de ces gens, et espererois qu’ils ne leroient guere de mal à nos estats, et seroient bien aise de retourner en seureté, pour con- server les leurs. Mais vous considererés que j'ay à continuer le siege de Rouen ; que je ne-veux desmordre, et en mesme temps a m'op- poser à eux à la campagne ; ce qui m’est diflicile sans vostre ayde, comme souvent Je vous ay remonstré, et que je pense aussy ne _ m’estre retardé que par les vents. Nous en sommes là, Madame, que les armées sentreregardent, et se fussent desjà battues s’ils eussent eu autant de resolution de secourir Rouen,. que moy de continuer le siege pour Femporter àleur veue ; 'et pour ce, je vous supplie ‘de juger, selon votre prudence, de combien il y va, et ne permettre que par faulte d’un mediocre secours un si grand œuvre soit abandonné ettant de labeurs perdus, lorsque nous sommes sur le poinct d’en recueillir les fruicts. lay donné Charge à mon ambassadeur de vous en dire là dessus davantage, sur lequel me remettant ne feray ceste- cy plus longue que pour prier Dieu qu’il vous ayt, Madame, en sa saincte et digne garde. Vostre affectionne frere et serviteur, HENRY. il Éans les Mémoires de Mornay on lit dans les Mémoires de Mornay, t. II, p. 182. en marge de cette lettre î « Faite par M. du °' D’Aubigné, qui confond l’ambassa Plessis. » deur Unton, avec Thomas Edmonds, son ‘ Ce cmbat est raconté avec détails agent (plusieurs fois nommé à la suscrip