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. !152 LETTRES MISSIVES que je vous aime trop pour engager et vous faire perdre tant soit peu de vostre honneur. Je desire seulement que vous consideriés l’estat de mes afiaires ; ailin de_ne m’attribuer la cause de ce qui advient au prejudice de mon service et de vostre interest particulier ; espe- rant neantmoins que, si ceulx qui sont_dans vostre chasteau d’Au— mont ont tant soit peu de courage, ils vous donneront le loisir de les secourir, et possible le moyen de combattre nos ennemys. Car j’ay bien resolu, au partir de ce siege, dlaller droict à vous, comme je vous ay cy—devant mande et comme vous dira le s’ de Beau—Le- mery, present porteur, lequel je vous envoye expres pour vous en asseurer plus amplement. Cependant je ne laisseray d’escrire de nou- veau à mon cousin le marescbal d’Aumont, par l'un des siens qui est prés de moy, de vous joindre incontinent avec les forces qui sont i prés de luy, bien que _j’estime qulil ne pourra le faire sy tost que je seray avec mon armée en mon dict pays de Champagne, où je feray incontinent advancer partie de ma cavallerie. Je vous prie donc, mon Cousin, d’advertir tous mes serviteurs, comme je vous ay mande par C ma derniere, et m’attendre, sur Passeurance que je vous donne de me rendre iucontinent par delà. Sur ce, je prie Dieu qu’il'vous ayt, mon Cousin, en sa saincte garde. Escript au camp de Noyon, le pre- mier jour d’aoust 1591. y . HENRY. . -, roman. 1 Mon Cousin, depuis la presente eseripte, jlai esté adverty de la reddition de vostre chasteau d’Aumont et de Yavantageuse capitulation ' faicte à ceux qui estoient dedans. Mes ennemys leur ont accordé tout ce qu'ils ont voulu, parce qu’ils rfavoient de quoy leur mal faire. Je suis adverty qu’ils tournent en ça. J’espere que Dieu me fera la grace _ de les battre aussy bien qu’a esté le viconte de Tavannès, lequel je tiens prisonnier., . . i ‘.‘ Le post-scriptum est de la main du Roi.,