Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome3.djvu/429

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Z100 LE'l"1`l\ES `MISSIVES sant la resolution de ce pour lequel je renvoye le dict de Beau, et luy avois donne en charge particuliere, de vous supplier de trouver bon que le dict Roger demeure du coste de deçà, lequel j’avois faict expres i venir par avant à moy, pour differer son partement, attendant vostre resolution, pour tout ce qu’il cognoit [de] la France, et est cogneu de moy _ et des François ; au moyen de quoy il sera tres propre à recevoir vos commandemens et les faire executer aux aultres chefs anglois qu'il vous _ plaira envoyer ;i et qu’il vous plaise aussy lui renforcer son regiment. Mais j'ay entendu par une lettre que je reçus hyer de mon ambassadeur, que vous aves desjà accorde le present poinct, dont- ne je veulx faillir a vous remercier, et vous supplier accompagner ceste faveur du renfort de son dict regiment, afin qu’il ayt meilleur moyen de faire cognoistre l’l1onneur qu’il ressent de la charge que vous luy aves donnee. Quant aux quatre mille hommes que je vous avois supplie m’accorder, ce n’a jamais este mon intention, en donnant ce commandement à mon dict ' ambassadeur, qu’il demandast nommeement le chef que je desirerois en avoir la charge, bien que à la verité, si de vostre propre volonte vous vous fussiés resolue de la donner au comte d'Essex, j’en eusse este tres ayse, pour le pouvoir traiter le plus honorablement que mes affaires l'eussent peu permettre, tant pour ses merites et vertus, que pour ce que _j’eusse estime faire chose qui vous eust este fort agreable, saichant que vous festimes. lVlais.jT ay attendu en cela, comme je feray encore, l’ellection qu'il vous plaira faire, que je recevray et honoreray en quelque forme que ce soit, comme meritant les grandes faveurs que je reçois de vostre liberalite et amitie, et ce que je dois aussy de- ferer toutes choses à vostre grande prudence et bon jugement. Je me remettray de tout le surplus à la creance qu’il vous plaira de donner à mon dict ambassadeur et au dict s' de Beau pour vous baiser hum- blement les, mains en cest endroit, priant Dieu, Madame, qu’il vous ayt en sa tres sainte garde. A Andely, ce x11_]° juin 1 59 1 . ` ç - " Nostre plus afïectîonné et obligé serviteur. ' HENRY.