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pour l’avoir employé et veu bien faire au lieu où se doibvent trouver les gens de bien, dont il se peut assurer que la souvenance que j’ay de ses services sera tousjours accompaignée d’une volonté de les recongnoistre en ce qui s’oH’rira pour son bien et advancement. Mais _i e ne l’ay peu faire en Yoccasion que m’avés escripte, pour les raisons _ que je vous diray. .]`esp’ère qu’il s’en oH’rira d’aultres, auxquelles je luy feray congnoistre les elïects de ma bonne volonté. Quant au s’ de Baseliere, je ne puis luy donner le gouvernement de Chastellerault, i en ayant pourv’eu,’in’continent aprés la prise de la dicte ville, le s’ de Preau, par la diligence et bon vouloir duquel la dicte ville a este as- seurée pour mon service`. Pour le regard du sr de Canchy, l’on m’avoit asseure qu’1l estoit d accord avec le s’ de Sœ—M3Tl€ ‘. Mon intention est de conserver’l’un et l’aultre, en’ ceuqui leur appartient ; mais il faut adviser, mon Cousin, à reigler les garnisons. de vostre gouvernement, et, pour avoir plus de moyen d’entretenir celles qui sont aux places de consequence, `demantel’er cellesqui sont inutiles ; sur quoy je vous prie me donner vostre advis, et ’ordonner en ma dicte ville d’Avran— i ches la garnison que vous jugerés estre necessaire ; .l’ay faict de- pescher mes lettres patentes aux tresoriers de France, pour faire dep- partir les sommes de deniers que vous aves prinses et empruntées pour les l’raiz’du siege de la dicte ville d’Avranches,’ selon que nfavés escript : et sur ce, je prie Dieu, mon Cousin, qu’il vous ayt en sa saincte et digne garde. i

[ . Du camp devant Chartres, le l1J’jO1.1I‘ de mars 1591.

HENRY.

POTIER.

M. de Sainte Marie et M. de Canchy étaient frères. Leur père `était Nicolas de Sainte-Marie, seigneur d’Agneaux, et leur mère Marie de Longueval. Il sera question, ci après, p. 390, de de Sainte-Marie,. ( i `

Son frère puîné, Louis de Sainte-Marie, seigneur et patron de Canchy, était chevalier de l’ordre du Roi et gouverneur de Carentan. Il mourut en 1622.