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3348 LETTRES- MISSIVES . Mon Cousin, je depescheray dans quatre ou cinq jours Vissouze avec Barrettz, pour vous alleritrouver de ma part. Jedonneray clïarge par mesme moyen au dit Vissouze de parlera ceux des Eglises`, pour leur faire entendre ce- qui est de leur devoir, et que mon intention est qu’ils= vous obeissent. i A 1591. — g rÉv1uEP..—II“‘°. 7 Cops- B. B. Suppl. fr. Ms. loO9 2. (D’après l'ancien cabinet de M. de Mendajors .) [A MON COUSIN LE DUO DE MONTMORENCY.] ` Mon Cousin, J’ai veu par la lettre que m’aves* eseripte Pinstance ` et priere qui vous a estefaite, durant le eonclavel, par les Cardi— A I — naulrè, et depuis par le duc de Toscane et la seigneurie de Gennes, I pour leur accorder une fraicte de certaine quantite de bled, qu'ils I font estat de tirer du Languedoc pour s’en servir en la necessite qu’ils prevoyent en liannee presente ; qui est chôse que faüray agreable, pourveu que mes subjects du dict pays n’en reçoivent point _ d’incom¥nïodité et necessite. Mais je desire que cela me serve en deux occasions`: l'une que vous traicties en ceste façon avec les sieurs — Cardinaulir, qu’ils m’en facent la requeste, et m’en saichent gré ; ainsy que vous adviseres quel profit il se pourra tirer des bleds qui _ . sortiront de- men dict pays de Languedoc, afin que vous puissies- par ce moyen faire une bonne somme de deniers, de laquelle je me ` puisse servir pour Tentretenement des forces estrangeres qui viennent i pour mon- service. Je vous prie donc de traicteravec les dessus dicts, i de telle facon que j’en puisse tirer le fruict et commodité que je me propose ; et l’ai’ctes cognoistre au grand duc de Toscane- la- volonteque j’ay de le gratifier. Sur la response que vous me feres, et suivant Vad- ' vis que me donneres, je vous envoyeray les passeports et aultres ' ' C’etait le conclave tenu après la mort cembre précédent, par Yélection de Gré- _ d'Urbain VII. Ce conclave avait dure près goire XIV. _ — de deux mois, et s'était terminé le 5 dé~