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. DE HENRI IV. 319 parlement mal afïectionnez, en sont entrez en des considerations fort esloignées de la raison et de leur debvoir : qui tiennent les esprits de plusieurs de la— province en incertitude et deffiance et sont tousjours fort amateurs de la rebellion. Pour ceste raison je desire que vous entries au parlement, let oultre ce que je leur en escris par les lettres que vous leur ferés bailler, que leur faciès entendre la substance de ce que dessus, aliin que ceulx qui persisteront par cyÃaprés en leurs premieres propositions soyent remarquez d’avoir faict à mauvais ` desseing, ce que jusques icy je n’ay voulu estimer avoir esté faict qu’à faulte d’advis. Et d’aultant que je suis aussi adverty que, com- bien que j’eusse faict un bail de mes droicts de la comptablie à Mar- tin, que neantmoins, de leur authorité privee, ils ont entreprins, derompre, pour prendre les deniers pour le payement de leurs gages, je desire que leurdisiés que je suis trés malcontent de cette irreverence-; et combien que je leur laisse ma justice entre leurs mains, que ce n’est pas pour estre juges en leur cause, ny en user ainsy à mon prejudice ; que je recognois bien qu’il est raisonnable _ qu’ils-soyent payez de leurs gages, mais que ce soit parles formes ordinaires, en jouissant des assignations qui- leur ont esté données ; mais que pour le regard du bail faict au dict Martin, je veulx resolu— ment qulil soit entretenu, ne voulant attendre ce reproche, qu’estant le premier que- j’ay faict, _j’aye esté forcé et desobey par ceulx qui _ sont ordonnez pour punir la desobeissance des aultres. Ce que je vous recommande comme chose qui regarde mon authorite, de la- quelle, _quoy qu’il advienne, je ne veulx me despartir, vous servant en cela des moyens que vous aves pour vous faire obeir, si voyés que_ _ ceulx de la douceur et remonstrance y_soyent inutiles ..... . _ — l l (Le reste manque.)-