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A 1590. — 16 Novembre.

Orig. — B. R. Fonds Béthune, Ms. 9104, fol. 20.

Cop. — B. R. Suppl. fr. Ms. l009-3. .

` A MON COUSIN LE DUC DE NIVERNOIS, ‘ .

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Mon Cousin, M’estant acheminé pour aller à S°-Quentin, je m’ar- U restay hier en ce lieu pour prendre vostre chasteaul, qui estoit occupé par mes ennemys et qui incommodoit grandement le passaige du dict p S‘-Quentin à Chauny ; et aprés l’avoir mis en mon obeissance, j’eus advis de l’armée de mes ennemys, laquelle s’advance et tire devers Soissons ; qui m’a fait changer mon desseing et retourner sur mes brisées, pour m’approcher de l’armée de mes dicts ennemys, leur faire la guerre et les incommoder sur leur passaige : qui me fait, mon Cousin, vous prier de vous approcher promptement d’Espernay avec toute vostre cavalerie, suivant ce que je vous ay cy-devant mande. Estant là, vous jugerés, par les advis que vous aurés du s’ de la Noue et ce que vous apprendrés de mesennemys, ce que vous aurés à faire. Si vous venés promptement et que puissions joindre nos forces, fes- pere que nous ferons quelque bel effect. Je vous prie que j’aye, de jour à aultre, de vos nouvelles. Je vous escriray demain plus au long par celuy qui m’a apporté vos dernieres : et sur ce, je prie Dieu, mon Cousin, qu’il vous ayt en sa garde. Du camp d’Annay, le xv]° novembre 1590.

HENRY.

POTIER.

C’est probablement celui qui est appele Sabranoy dans la lettre I" du 15 novembre et Sabriannois dans celle du 18, mais dont on ne trouve aucune trace sur la carte de Cassini.