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U i DE HENRI IV., `295 premiere depesche avoit esté perdue. Vous aves sy bien commencé à battre mesennemys, que j'espere que leur ferés garder la possession _ qu’ils 0n.t dese laisser battre. Depuis peu de jours le_ s' de Maligny a surpris le bourg de Bruseles, dans lequel il y avoit trois cens hommes logez,.lesquels ont esté taillez en pieces. La compaignie du s' de Ca- rouges a depuis deffaict deux compaignies, et le dict s' de Maligny, — venant en mon armée, encores une autre. Mes dicts ennemys ne sont ` pas plus heureux sur la mer ; car ces jours passe ; il a esté mis à fond le plusbeau vaisseau qui fust au Havre avec cent hommes armez et deux cens har uebusiers ui estoient venus our recon noistre six . g — vaisseaux queceulx des Estats des Pays-Bas avoient envoyez en la coste de Normandie pour mon service. Le comte Morice est descendu prés Dunkerque avec six mil harquebusiers et six cens chevaulx. Il a prins une ville et a depuis assiegé le dict Dunkerque 3. Ce sont les nouvelles que je vous puis mander, avec le partement du prince de Parme ;' duquel chacun tient le retour au_dict Pays—Bas asseuré. J'en ay quelque opinion, sur les advis qui m'ont esté donnez et le chemin que je vois qu’il tient. Je ne doubte point qu’en passantil n’entreprenne ce qu’il pourra sur mes villes. J’ay faict mectre des pouldres dans celle de Crecy et crois qu’ils nlen attaqueront aulcune où ils penseront qu’il y ayt des hommes en volonté de se deffendre. Estant venu en ce lieu, suivant ce que je vous ay mande, je me delibere y laisser le s' de ` , la Noue avec six cens harquehusiers, pour asseurer ceste ville et recep- ‘ ° L'ordre dans lequel ces événements vrirent sur la côte de Normandie et atta- sont racontes ici diffère de ce qu’en rap- quèrent un vaisseau de deux cents ton- ` porte de Thon, qui place Yentreprise sur neaux, qui appa1 tenaitàAndré de Brancas Dunkerque avant la prise de ce vaisseau : deVillars, gouverneur du Havre de Grâce . Maurice, dit-il, ne voulut pas que la pour la Ligue ; ils s'en emparèrent après marche qu'il avait faite Pour surprendre un combat obstiné ; mais le feu s'y mit par Dunkerque fût tout à fait inutile ; il or- hasard,. et le soldat victorieux étant plus donna donc à cinq vaisseaux très bien occupéàpiller qu'à s'opposeràl’incendie, équipés, qui l’avaient suivi dans cette le vaisseau fut entièrement brûlé. ¤ (Hist. expédition, de croiser sur les côtes de livre C.) La lettre royale semble ici devoir France, et d'y chercher quelque bâtiment rectifier le récit de l'historien.` ennemi pour le combattre ..,.. Ils décou- `