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DE HENRI IV. 287 Parlement, où elle avoit esté enregistrée. Ou bien si vous m’envoyés un aultre double de la mesme obligation, l'on refera de nouveau leslettres de ratification sur icelle, pour les faire toutes emologuer ensemble en ladicte court, comme vous pourrés asseurer le millorcl grand tresorier, que, _j'y feray satisfaire.; et serois bien marry qu’il y eust retardement dont il peust encourir blasme desplaisir, qui luy seroit trop maulvaise recompense des plaisirs et bons oflices que, ' vous me mandés et que je recongnois y avoir esté ilaicts de sa part ; ` dont vous le remercierés de la mienne, et le prierés de continuer la bonne volonté qu’il tesmoigne en mes affaires, llasseurant que je luy revauldray en aultrechose, si l’occ, asion s’en presente. Je luy ay 'escript par mon dict cousin le viconte de Turenne, ensemble au conte 'd’Essex et aultres seigneurs de delà, et luy ay donné la charge que vous entendrés de luy sur ce que vous m’avés man » é dela deli- beration ou l’on estoit d’envoyer des gens de guerre par deçà et és Pays-Bas. Vous remercierés le roy de Portugal de l’aH’ection qu’il a en mon endroict, et luy direz que si Dieu permet quelque bon establissement en mes affaires il cognoistra que les- siens me sont trés recommandez ; au reste ne voulant dillerer davantaige de vous donner le soulagement que vous trouvés vous estre necessaire pour pourveoir àvostre santé, j’ay advisé <l'envoyer, avec mon dict cousin, le s' de Buzenval pour me- faire service en uceste, cbarge—là, voulant toutes fois qu’avant que s’y arrester du tout, il face un voyage vers les sieursdes Estats, pour l’occasion que vous entendrés, qui, j’es- pere, ne le retiendra longuement au dict voyage, pendant lequel vous pourrés vous apprester pour partir aprés son retour, à vostre com- moditéfvous aydant de l’argent que vous avés reservé en vos mains, pour vous desgager de `dela. Je vous feis une despesche à Clermont, où il y avoit un ample discours de ce qui s’est passé depuis la venue du duc de Parme. La vostre derniere ne laict point de mention que U l’ayés receue. Je serois bien aise de sçavoir si elle est arrivée à bon portion non. Je ne veux oublier de vous dire que _j’ay receu les lettres de la Royne, que_vous m'avez envoyées pour le grand-seigneur.