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i - DE HENRI IV. 275 pour nous opposer aux dicts ennemys,-laquelle toutesfoiszne pouvant faire assez forte de nous mesmes, ayant pour principal ;-enuemy en cela le dict roy d'Espaigne, qui n’y espargne. rien de ses, n10yens ; la i royne d’Angleterre nostre _trés chere sœur, de laquelle nous avons esté grandement secouru en ceste guerre et nos trés chers et trés amez ' cousins les princes du Sainct Empire, protestans, tant eslecteurs que aultres, considerans la consequence de l’yssue de cest affaire, comme estant à tous suspecte avec bonne raison la grandeur etaccroissement de l'Espaignol, ont, bonne volonté de nous y donner une bonne et puissante assistance. Qui nous a meu d’envoyer àpresent devers eux nostreitrés cher et trés amé cousin le viconte de Turenne, pre— mier gentilhomme de nostre chambre, desprincipauiç seigneurs de nostre conseil et lun de nos antiens et plusconüdens serviteurs, comme nous avons congneu semblables qualitez. estre desirées des . dicts princes en celuy qui auroit à traicter de nostre part avec eulx de ' cest affaireet autres concernans le biencommun de- tous., En quoy A esperant- que ne vous vouldries monstrer moins secourable que les aultres à nostre besoing, tant pour les mosmes considerations qui les y meuvent que pour Yancienne amitie, consicleration et- alliance I i . qu’il y a tousjours eu entre les Roys nos predecesseurs, nos Cou- i ronnes et Royaumes, à ceste cause nous avons voulu vous rendre i participans par la presente de l'estat de nos dicts affaires et vous i prier, comme nous faisons trés affectueusement, nous y' vouloir ay- ' . .de1 et favorizer de vos moyens, selon la resolution que nostre dict cousin vous fera entendre avoir esté prinse de nostre secours avec les dicts princes, par celuy qu’il envoyera vers vous a cest effect, et ` donner àiceluy benigne audience et favorable response, comme s’il I i estoit depesche de nostre part ; et ce faisant, vous acquerres une trés ` grande obligation envers nous, qui le recongnoistrons à jamais en tout ce que nous sçaurons vous estre agreable ; et aurés aussy part à un bon oeuvre que Dieu en fera reussir, s’il luy plaist, dela conserg vation de ceste Couronne, qui redondera au benefice commun de tou-te la chrestienté etetrés grande louange de ceulni qui ycauront . 35.