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- "DE HENRI IV. . 265 poinct venu et qu’il jugea bien quîil n’y arriveroit plus à tems, il m’eust faict un trés bon service de vous aller trouver ; ce faisant, ces forces _qu’il amene tousjours avec' luy pourroient estre fort utilement employées. J’ay dailleurs les mesmes advis que vous mé donnés des desseings du roy d'Espaigne de faire une aultre descente en Bre- taigne `; qu’elle puisse estre de sy grand nombre, il est impossible, ` — mesmes d’Hespaignols naturels, qui n’ont pas accoustumé de sortir à sy grandestrouppes ; comme aussy le pays ne- le comporte pas ; mais . il paroist assez qu’il ne veult rien espargner pour nous tenir "icy en conlusion le plus qu’il pourra. Dieu est par dessus eux tous, et comme il est tousjours juste, il n’en orclonnera que justement. De ma part, je y porteray ma vie, tout mon labeur et mon industrie, i pour empescher l’effect de leurs mauvais desseings. Je vois en ceste mesme resolution tous les princes et les principaux officiers et mi- nistres de cest Estat et Couronne ; qui me faict fermement esperer que les choses succederontà leur confusion. U i Despuis mes dictes depesches que vous me mandés avoir receues, je vous en ay fait quatre ou cinq aultres. L’une fut [par] un des vostres, avec laquell-e vous ont esté envoyées les commissions des y tailles ; les aultres ont esté par desporteurs particuliers qu'a adressé le chevalier d’Elbene pendant qu'il a esté icy ; la derniere, par faulteide meilleure commodité, je l’ay adressée au s' de botbeon ; . pour la vous faire tenir, et avec ycelle je vous ay envoyéiun discours de ce qui s’est passé icy pendant que ces armées ont esté sy proches . l’une delaultre, ou les [operations] sont lidelement descriptes. Je vous mandoispour ceste occasion de le faire imprimer, afin d’en - informer plus facilement tous mes bons subjects, et les instruireet preparer contre les faulx bruits que je ne doubte point que les enne- mys n’ayent respandui sur ce subject. Vous aurés veu par là les prin- cipales raisons de la separation de mes forces que j’ay faicte ; il yi en eust bien eu davantage d’oster l’occasion de la debvoir faire, comme il se fust faict, si. ceste noblesse qui estoit sycourageusement accou—~ J rue eust vouluiun peu s’arrester et teniriferme davantage ; mais le L£'l’Tl\ES un mamu 1v. - -llll. île