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LETTRES MISSIVES

p s A que les ennemys ne nous ont pas voulu donner, qu’ils la donneront contre eux mesmes, la patience estant desja echappee aux Francois contre l’arrogance des Espagnols, qui leur est insuportable ; et est tres certain qu'ils ne peuvent demeurer deux mois ensemble. Je revestiray ce pendant les provinces des forces dont cette espérance de bataille les auroit despouillees, ou elles pourront faire la guerre aux ennemys bien aussy utilement qu'elles scauroient faire quand nous demeure- rions tous ensemble. J’ay veu par la derniere lettre, que vous 'estes aussy en opinion que les Espaignols vous veulent venir voir ; je m’as- seure que vous vous seres prepare pour les bien recevoir. Je fais estat, sy tost que jlauray resolu le departement de mes dictes forces, de _vous renvoyer le s' d’Elbenne, parlequel me reservant de vous escrire , plus amplement, je ne vous feray 'ceste—cy plus longue : priant Dieu, mon Cousin, vous conserver en sa saincte garde. Escript au camp de R Gonnesse, le x_]° jour de septembre 1590. ` i HENRY. 4 , I i FORGET J J I590.— I1` SEPTEMBRE. —Ilmè. ‘ _ J - Orîg. — Archives de la ville de Bordeaux. Copie transmise par M. le secrétaire de la ville. A NOS TRES CHERS ET BIEN AMEZ LES MAIRE ET JURATS DE NOSTRE .~ VILLE DE BOURDEAULX. ` Tres chers et bien amez, Nous avons veu par vos lettres le bon et prompt service qui a esté donnépour la reprinse de la ville de Saint- _ Emilion, et que de vostre part vous y aves apporté toute bonne as- sistance : dont nous vous sçavons tres bon gré ; car oultre le salut de _ J la ville, ce nous est un tesmoignage certain que vous veilles non—seu- lement pour vous, mais pour vos voisins : à quoy continuans et vous entresecourans ainsi les uns les aultres, c’est le plus certain moyen ‘ de rendre toutes vaines, et inutiles les entreprinses des ennemys, ce qu’iI fault aultant ou plus observer maintenant que jamais. Nous avons veu avec desplaisir les insolences qui ont este commises deppuis la