Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome3.djvu/276

Cette page n’a pas encore été corrigée

- DE HENRI IV., . 2Zi7 i cens chevaulx et quelques rafraischissemens de p'ouldre, suivy— de mon, ' cousin le mareschal d’Aumont, qui en menoit encores dadvantage. i . A. l’arrivée du premier secours, un= corps de .garde de leur cava— i , i lerie feutmis en route, et entrerent nos arquebusiers, sur la lin du W second assaut, quelles miens avoient fort bien soubstenu`, et fort bien ` repoussé les ennemys. Mais comme ceulx avoient soubstenu les ` _ - assaults se retiroient pour faire place aux nouveaux arrivez et prendre i quelques rafraischissemens, en ce changement de garde ; les uns se i retirans et les aultres non encore placez, le malheur voulut qu’il feut donné. un troisiesme assault qui les emporta ; dontje ne scais pas en- A i cores les- particularitez, maisseulement la prise de ceste mauvaise ' place, de la façon cy-dessus ; dont je nfasseure que mes ennemys fe-- _ ront autant de bruict que s'ils avoient quelque grande conqueste ; en-- . _ cores que j’espere queicela n'apportera pas grand advancement à leurs- aliaires, sinon en une chose, que ce passage leur donnera commodité devivres, dont ils avoient grande faulte, et que par ce moyen, ne voullant poinct combattre, il sera encores plusmal aisé. de les y for-- ‘ cer ; De sorte que voyant la bataille quasy hors cïesperance et la prinse de Paris retardée pour ung long temps, et mon armée composée de- noblesse volontaire, et la leur soldoyée-et nouvellement payée, mes provinces degarnies pour Fesperance de la bataille, qui avoit amené la plus—part de ma noblesse en mon armée, je suis conseillé de ren— voyer chacun en sa province, et pourveoir aussy de bonnes garnisons aux places que mes ennemys pourroient attaquer ; et avec une bonne trouppe qui me demeurera encores de cavalerie et de gens de pied, non seulement donner sy bon-ordre à la seurete de ce qu’iIs vonl— dront entreprendre, que leur progrès ne sera pas long, mais les ba- rasser et travailler de façon qu’à l’arrivee de mes estrangers, que iî j’attends bien tost en bon nombre, et au retour de ma noblesse rafrais- chie, Dieu me donnera le fruict de ma juste cause, et à eulx le chas- ' timent i ls ont merite., . le verray toutesfois, avant que de me resouldre, ce que feront mes ' ennemys, et s’il y aura moyen d’entreprendre quelque chose davan— `