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— V i I DE HENRI lV. . _i 2l15 I ._ [1590. — 5 SEPTEMBRE.] I -. . Imprimé.g, Ménzoires et correspondance de du Plessis-Moma_y', I Paris, 182[1, in-8°, t. IV, p. /,8;; - Et Recueil M. (dans le recueil A, B, C}, 1760, in-12, p. 163. . . ' ' [A MON COUSIN LE DUC DE MONTPENSIER.] I 'Mon Cousin, Ayant reduict ma ville de Paris àlextremité que A vous aves peu entendre, je fus adverty que le duc de Mayenne et le _ duc de Parme estoient arrivez à Claye avec leurarmée etvouloient ' venir loger en ce lieu, puis couler par le bois de Vincennes a Paris. I I Pour rompre leur desseing, afin qu’ils ne trouvassent mon armée _en . divers endroits, deçà et delà la riviere, je partis des faulx-bourgs de ma ville de‘ Paris le plus tard que je peus ; et toute mon armée Iremise i ` ensemble deçà l’eau, je vins avec une partie de mes troupes revoir ce ' I logis et le champ de bataille que jlavois recogneu quelques jours aug ' paravent, -pour estre prepare a tout ce.que mes ennemys pourroient I entreprendre ; et y arrivay sy a propos, que ien chassay ceulx qui es- _ toient desja venus dans ce village pour s’y loger ; et avec quatre cens chevaux je revins-battant eulx et huit cens lances ennemies qui les soubstenoient, jusques auprés de Claye, laissant des lors le s' de Chas- - tillon avec ses trouppes dans ce village avec le s' de Lavardini avec i ' _de la cavalerie, pour garder le logis jusques au lendemain samedy,, premier jour de ce mois, que j'y arrivay de bonne heure avec toute mon armée, separée de celle de mes ennemys, de quelques ruisseaux` et quelques marais seulement, l’un d’iceulx auprés de leur camp et I Vaultre plus pres de nous. Aprés avoir mis mon armée en bataille, pour donner plus doccasion à mes ennemys de venir au combat, je ` leur laissay le ruisseau plus prés de moy tout libre, et en ostay, en - semble, d’un petit chasteau et de quelques maisons qui sont là auprés, ` les soldats que _i'y avois tenus le matin, encores que je les eusse peu ' opiniastrer, et garder, comme jlay laict depuis. Mais voyant qu'ils s'es- ` " La même lettre fut adressée le sur- riginal en est conservé à la B. B. Fonds lendemain au duc de Montmorency. L`0- Béthune, Ms. golib, fol. 57. _