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23!1 i LETTRES MISSIVES ' . 1590.- la Aoûr. ` Orig.— Arch. de la Famille de Puytesson en lïendée. Copies transmises par M. de IaVillegille, secrétaire du comité historique, et par M. -de Chergé, président de la société des Antiquaires de l’Ouest. U A MONS“ DE LA BOUSSIEBE. Mons' de la Boussiere, J’ay de sy bonnes preuves de vostre lidelle affection à mon service, que je suis tres asseuré que tout ce que vous _ aperceves qui en despend vous est en singuliere recommandation. C’est‘ pourquoy je ne fais nul doubte qu’ayant esté adverty, comme vousaves peu estre, des mauvais desportemens d’aucuns gens de guerre qui sont dans lepays à_ l’entour de vous, lesquels, au lieu de me venir servir icyen mon armée ou en celle que j'ay' en Poictou, samusent à piller et ravager le pays, ainsy que l’on m’a faict entendre . qu’ils_ font, vous. nly ayyés aplporte -du vostre tout ce q[ue] vous aves pensé pouvoir servir, pour l’en nettoyer. Neantmoins ayant de ma~ part telles violences et iniquitezen horreur, et autant à cœur comme j’ay¢le_repos de-mon pauvre peuple en recommandation, j’ay - bien voulu adjouster ce tesmoignage dema volonte- à vostrcaffection, pour vous dire que je desire surtout que. vous vous employesià cela de vostre pouvoir, faisant en sortefque, premierement par remous- trance et advertissement, et puis par la force, en assemblant le plus de vos amys et de ceulx que vous cognoistres estre mes serviteurs que vous pourrés, pour leur courir sus et les mettre en pieces, le pays en soit purge et nettoyé : en quoy vous me ferés service bien agreable de ne vous point espargner, non plus que vous aves par cy- , devant faict en semblables occasions qui se sont presentees contre aulcuns de mes ennemys et rebelles, dont je ne perds point la sou— venance, me reservant de la recognoistre en celles qui s’offriront par cy-apres : priant Dieu, sur ce, Mons" de la Boussiere, vous conserver en sa saincte garde. Escript au camp de Sainct-Denys, le I1I‘]° jOllI` ' d’aoust 1590. l . . a HENRY. ` è,, A ‘ msi ;