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duquel je me promets un trés bon succés. J’ay bien considere ce que vous dictes, quïil sera mal aisé qu’il tire des forces de Languedoc, y en ayant maintenant de respandues en tant d’endroicts ; mais j’estime que ` avec les moyens que je luy donne, s’il les peut faire valoir, qu’il recouvrira des hommes ce qu’il abesoing. Je m’asseure qu’il n’advancera rien en cela sans vous en advertir. Je vous prie d’aussy l’assister tous= jours de vos bons advis et moyens, autant que vous pourrés, attendant que ce desseing, s’estant un peu fortifié, comme festime qu’il fera aisement, merite d’estre soustenu d’une plus grande force, et peut-estre de ma presence, comme je m’y porterois aussy volontiers que en aulcune aultre affaire qui se puisse offrir.

J’ay veu aussy par la dicte instruction dudict des Beaulx, comme vous avés enfin descouvert que les traictez de ceulx de Lyon et de Grenoble n’estoient que tromperie. Vous avés cogneu par mes precedentes depesches que c’en estoit bien mon advis ; car iay ceste experience de tous ceub ; de ceste faction qui sont par-decà, qu’il n’y a en leurs parolles que toute simulation et perfidie. `Vous verres par ma dicte precedente despesche le desir que j’ay que vous vous approchiés du Dauphiné, pour faire une assemblée des principaux de la noblesse du pays, i _ ’ et la ; avec leur advis, establir, s’il est necessaire, quelque ordre pour la conduicte des affaires du gouvernement, attendant la delivrance du seigneur Alfonse, que j’espére qui ne sera plus gueres differée. Pour ceste occasion, je ne serois pas d’advis qu’il s’y feist grand changement, si estoit possible. Je vous envoie le memoire de ceulx à qui`_i’ay iescript pour se trouver a la dicte assemblée! Quand vous les en advertirés, vous ne laisserés paspour cela d’y en appeller dîaultres, si voyés qu’il soit necessaire. J’eusse encore volontiers differé de le faire partir pour quelques jours, parce que je suis adverty que bien tost doibt arriver le chevalier d’Albene3, que vous nfavés depesché, mais il s’of-

Ainsi pour d’Ell>ènc. Je ne trouve point bène et de Barfolomea Corsini. ll avait été ’ vers cette époque dans la famille d’Elbène panetier du roi Henri II, et était oncle d’autre chevalier de Malte que Jacques d’Àlexandre d’Elbène dont il a été ques- d’Elbène, avant-dernier fils de Pierre d’El tion t. _I, p. 235. -