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LETTRES MISSIVES

` i amassées de diverses nations et endroicts, excedans de beaucoup en nombre celles que j’avois avec moy. Testime que vous avés desjà peu entendre que la victoire m’en est demeurée, par l’entier defaicte dc l'armée des dicts ennemys, les chefs desquels ont pratiqué ce que, à ` fausses enseignes, ils m’avoient auparavant voullu attribuer 1, comme ils ont faict coustume d’entretenir leurs partisans de semblables va- nitezl, et ne doubte que encores ils ne facent tout ce qu’ils pourront _ pour leur cacher ou desguiser la verité de ce qui est advenu, au moins à ceux qui sont plus esloignez : car quant à ceux qui sont proches, l’eH’ect que les uns en sentent et que les aultres cognoissent approcber_ d’eulx la leur faict veoir à' descouvert. Et ailin que vous ' . soyés esclarcy du succez de la dicte bataille et de l’ordre qui y a esté A tenu, je vous envoye un discours qui a esté faict pour en representer au vray les particularitez, qui, oultre le contentement que ce vous sera d’en avoir la certitude, vous servira pour en faire part, où vous verrés estre à propos. Le mesme jour de la bataille, mon cousin le marescbal de Biron recent ung bref du Pape, que le cardinal Ca- _ jetan lui a-envoyé avec une lettre qu’il luy a escripte, par laquelle il _ monstre desirer, de parler à luy, ce que je lui ay permis. Et attendant que je voye ce qui reussira de ceste conference, je n’ay voulleu re- tarder le retour de ce courrier vers vous, pour ne vous laisser en la peine ou vous pourries estre de son voyage, et d’estre trop longtemps r à sçavoir de mes nouvelles : priant Dieu qu’il vous ayt, mon Cousin, en sa saincte etdigne garde. Au camp de Mantes, le xxv° mars 1590. i HENRY. i ’ (`Yestïà-dire ont été battus. Allusion frère, et dont elle faisait répandre iles 8llX fB.llSSCS VlCtOlI'CS qUClI’l8d8IIl€ de b'IODl§ IIOUYCHCS (IHDS Paris par toutes SOITCS de pensier attribuaitcontinuellement à son ruses. ‘ `