Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome3.djvu/207

Cette page n’a pas encore été corrigée
180
LETTRES MISSIVES


chevaux. Il s’est trouvé, en la dicte armee, deux regimens de vostre nation, soubs lescollonelz Philler et Berlinger, hors d’esperance d’es-i ~ chapper, si nous les eussions voullu traicter à la rigueur, pour estre demeurez surle champ, abandonnez de toutes aultres forces. Et com- bien qu’ils ne feussent dignes de nostre grace et misericorde, pour avoir contreveneu aux sermens de la paix perpetuelle et de la derniere 'alliance faicte entre ceste Couronne et vos cantons, toutes fois l’amitié que nous vous portons et vostre consideration ont eu plus de pou- ' voir sur nous que la transgression des dicts traictez par eux commise. . Nonobstant laquelle, nous les vous avons bien voulu renvoyer comme nous faisons, conduicts par le s' Viger, nostre secretaire interpretel, ' _ lequel nous avons depputé à cest eflect, avec 'charge et pouvoir de leur faire fournir vivres jusques a ce qu'ils soyent hors de ce Royaume, oultre quelque argent dont nous les avons faict accommoder, vous priant leur faire telle reprimande de leur faulte ; qu’elle serve à eulx et à tous aultres, pour n’y plus retomber à Yadvenir ; aultrement, nous aurions occasion de changer nostre clemence en la justice que per- mettent les lois de la guerre. Et pour’vous faire encores plus avant cognoistre l’efFect de nostre dicte amitié, nous vous renvoyons aussy par les dicts collonelz et capitaines, leurs enseignes, dont nous vous avons bien voulu faire present, combien que ce soit contre le droict de la guerre, pour estre les enseignes, les vraies marques de la vic- toire ; esperant que vous recevrés ceste gratification de nous pour certain tesmoignage de nostre bonne volonté en vostre endroict2 : et sur ce, nous prions Dieu, Tres chers et grands amys, alliez et confe- derez, qu’il vous ayt en sa saincte et digne garde. Au camp de Mantes, ce x>i1_j° jour de mars 1 5go. » i » - ‘ HENRY. ` ‘ PourcominuerVigerdaus ceueeharge ’ Ce bon procédé, auquel rien ne man- i auprès des Ligues suisses, comme sous. quait, toucha profondément les Suisses, . Henri III, le Roi écrivit le 25 à M. de Si]- et ils s'en montrèrent toujours reconnais- ]CI'y UDG l€lZtI`€ ll'DPI’lll]é8 également (l8I'lS S3UlLS i I ` le recueil de Laennel, p. zlig. '