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C . lôll LETTRES MISSIVES . L ° nance, et nfayant esté rapporté qu’ils s’estoient representez, mais encores plus loing qu’ils n’avoient faict hyer, je 'me suis resolu de les approcher (1C Sy- (IUE PHP l]€C€SSll}é S8 fê1L1ldI’OllljolI1(lI‘€, COIDIIIG est advenu SI1I‘ les €DllI’G Gil 0l'1Z€ l18Il1°€S du Illàlllll, les €Sl§E1I1lZ allé cherché jusques ou ils estoient plantez, dont ils n’ont_iamais ad- vance que ce 'qu’ils ont. faict de chemin pour venir à la charge, la bataille s’est donnee, en laquelle Dieu a voulu faire cognoistre que sa protection est tousjours du costé. de la raison? Car en moins d’une heure, aprés avoir jecte toute leur colere en deux-` ou trois charges sée à M. de laVérune des le il ;. (Arch. mn- « A LA norme : o ANoL1z rsiuus. nicip. de Caen. — Registres secrets du par- « Madame, Combien que je me sois par lement Je Normandie.) plusieurs fois excuse de ce que je ne pou- ° Malgré le manège invariable des chefs vois suivre vostre advis touchant le con- de la Ligue, qui substituaientfannonce de seil que m'aves donné de prendre la re- prétendues victoires à leurs désastres les . ligion romaine, afin de m’installer plus plus avérés, le succès des armes du Roi à facilement ai mon Royaume, sauf à prendre la journée d'Ivry était trop éclatant pour par apres le chemin que m’adressiés, pour pouvoir en prolonger le désaveu. Les li- y remettre les choses en l'estat de la refor- bellistes du parti cherchèrent alors, dans mation de l’Eglise, à quoy je me sens ap- l,&D1'loIlC€ même dela victoire deHenriIl/, pellé de Dieu pour toute la chrestienté, un moyen de répandre sur ce prince des comme l’avés esté premierement pour vos- imputations calomnieuses, en lui attri- treroyaumed’Angleterre ;sy est-ce quesije buant une lettre à Elisabeth, comme ils n'eusse donné lieu, par devant mon juge- avaient forgé l'année précédente la lettre ment, aux opinionsdes docteurs etministres ' au canton de Berne sur la mort de Heu- qui sont pres de ma personne, sans doubte ` ri Ill.' Celle de la bataille d’lvry fut repan- que, ou pour l'apparence que je trouvois due avec encore plus de profusion. Il nous en vos raisons, ou pour le desir que j'ay ' en est parvenu des copies, conservées à la tousjours eu_de vous contenter, je me feusse Bibliothèque royale, dans deux volumes, conduict selon vos advertissemens ; et me fonds Dupuy, ms. 136 et ms. 1 ig, et dans suis souventesfois trouve en estat que j'ay " le supplément francais, ms. 1569, ainsi que eu regret de ne l'avoir faict dés le com- dans les archives du département du Nord. mencement. Mais comme je me suis pro— ` Elle est aussi au Musée britannique, mss. pose d'attendre determinement, sous la fa- ' Egerton, vol. V, fol. 58. Nous la trouvons veur du ciel et la grace de Dieu, le succez imprimée ala suite des fameux sermons de -de ceste guerre fondée sur la liberte de i`é la Simalée conversion, par Boucher. Paris, vangile et la dispute de ma vraie et propre 159lI, in—8°, et dans la vie de Thomas succession, la fin m’a faictcognoistre qu’il Egerton, p. 3âS. m’a esté bien meilleur de n'avoir point

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