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l 5l1 LETTRES MISSIVEÈ ou j’ay faict transferer mon parlement qui estoit estably à Tholose. Pour vostre particulier, _j’ay beaucoup- de regret que je n’ay main- tenant autant de moyen de vous recognoistre et relever des despenses extraordinaires au je veoy que vous estes constitue pour mon service, quefay de volunte et de cognoissance que je suis tenu et oblige de ce faire. Mais vous pouves juger l’estat ou se trouvent mes affaires, qui est tel qu’il fault que mes bons serviteurs me prestent leurs moyens et leurs peines-, jusques à ce qu’ayant, par leur bon ayde, recouvert oe qui m’est injustementdetenu, je puisse m’acquitter des recom- s penses qui leur en sont deues. Quant cela sera, vous pouvés asseuç rer que vous seres des premiers qui vous en ressentires, comme je scay que vous estes de ceulx qui aves_ este des plus prompts et vo- lontaires à exposer vos propres moyens pour mon service. Cependant, _à mesure que les occasionssolfriront de faire pour vous et pour les vostres, pourveu que vous soyes des premiers advertis, vous pouves faire estat de ce qui despendra de ma volunte ; vous en seres tousjours gratiffie trés voluntiers. Je vous envoie la confirmation de vostre pou- voir,, que-vous aves desire. Quant à la survivance de vostre estat, je . me suis aussy oblige à fobservation de l’ordonnance qu’en avoit faicte le feu Roy, mon seigneur et frere, de n’en donnerpoint ; dont je ne nie puis encores aucunement- dispenser, et -ne ~le ipourrois sans faire une consequence generalle pour tous ceulx qui but des charges, en- . cores que les merites soient bien differens, mais la qualitedu temps ne porte pas d’en faire la distinction sy exactement. Il faut quevous ayés pour cela un peu de patience, esperant avec le temps de rece- ' voir contentement} Cette mesme consequence de difficulte me retient ` d’entrer en augmentation de vostre appointement, parce que je_ne l’ay encores faict pour personne ; et fexemple .de l’un feroit loy pour J tous les autres, qui m’attireroit une grande augmentation de charges _ . et despenses. Il fault que vous advisies de vous prevaloir de cela en J quelque autre chose ou en quelque autre forme, pouvant. estre tres asseure que si fay à m’eslargir et dispenser d’aucune de ces conse- ` quences, ce sera autant ou plus en votre faveurque de nul autre. Je