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i DE YHENBI IV. 125 desplaisir de me voir louer vos depportemens, qui sera bien leur faire perdre l’envie d’en vouloir parler au contraire. _ J’ay veu, reste, par vostre dicte lettre, et entendu par le dict - Sellers, comme vous estes entré en advance pour le dict siege de Vil- _ leboys, de la somme de vingt-cinq mille escuz, que je tiens pour trés bien employez. Mais pour la forme, il sera besoing ici d’envoyer l’estat de ceste despense, pour la faire valider. La dilliculté n’est pas en cela ; elle est au moyen de remboursement, que je ne cognoy point sy asseuré et prompt que je le desirerois, estans mes affaires en tel estat que je ne fais que appauvrir en acquerant ; car l’entrete- _ nement des garnisons qu’il me fault laisser aux villes et places que je recouvre sur les ennemys monte plus que ce qui se peut lever sur le peuple, qui est sy aH’oibly dailleurs que la moindre charge l'ac-h cable. Pour ceste occasion, je me suis resolu de mettre la main à la reduction de toutes les garnisons qui sont establies en toutes mes pro- vinces', pour, sur ce,' y acquerirquelque fonds pour mes autres des- penses. Je n’ay point encore touché à celles de vostre gouvernement et ne le veulx point faire qu'avec votre advis ;; et pour ce, je vous prie » dadviser quel retranchement il se pourroit faire : et con’siderant le dict estat de mes allaires et celluy aussy de la province, se restreindre ` et la moindre despense qu’il se pourra, comme, estant resolu de de~ °meurer fort à la campaigne, les grandes garnisons nlen seront pas sy necessaires. Je desire que au plus tost vous m’envoyés sur ce vostre advis, aliin que jacheve de resouldre l’estat general des dictes gar- nisons que je propose dlentretenir, que j’ay partout ailleurs de beau- ' — coup diminuées, ayant destiné le fonds qui reviendra de celles de _, vostre dictgouvernement pour le payement et remboursement, tant de la dicte advance que vous avés faicte au dict siege de Villeboys, que de la partie de vingt mille escuz qui vous est deue d’ailleurs, _ ne .voyant aultre meilleur moyen d’y pouvoir promptement satisfaire. Quand à ce qui deH’ault du payement des dictes garnisons de . q l’année derniére, ne pouvant revocquer la grace qui avoit este faicte par le feu Roy, mon seigneur et frere, que jl ay depuis confermée à