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SOMMAIRE HISTORIQUE. xm la mer. Grandejoie de la Ligue ; consternation des villes royalistesi conseil donné au Roi de passer en Angleterre, ou du moins à la Rochelle. _ Par son énergie, l’ardeur de toute sa noblesse et le dévouement des 'Dieppois, Henri IV surmonte une situation aussi critique ; Il sort de la place`, i établit un camp retranché à Arques, et, dans une suite de brillants com- bats, dont.le plus mémorable est placé au 2 1 septembre (journée dite de la bataille d'Arqucs il tient en échec une armée quadruple de la sienne, assez longtemps pour voir enfin arriver douzemille hommes d’inl’antcrie et _ deux mille chevaux, amenés par le comte de Soissons, le duc de Longue- ' ville et le maréchal d’Aumont, puis, du côté de l’Angleterre, le secours de quatre mille Anglais, de deuxlmille Écossais, d`:-irgent et de munitions de toute espèce qu’envoyait`Élisabeth. Acette nouvelle, Mayenne n'attend pas ' la double jonction. Avant l'arrivée des princes français, illève son camp, et part pour Amiens au commencement d’octobre. — , Le ao du même mois, le Roi quitte Dieppe et marche sur Paris, dont V ` il emporte d'assau't tous les faubourgs de la rive gauche, le— 1°’ novembre. Lelendemain, le duc de Mayenne arrive à Paris. Le Boi lui présente vai- nement la bataille, et se retire le 3 novembre pour aller à Tours. Depuis la journée des Barricades, cette ville était comme le siége du gouvernement, royal, où se tenaient le Parlement 'et le conseil dl état. Dans le trajet, `les villes d'Étampes, Joinville et Vendômesont prises ; M. de Maille, gouver- neur de cette dernière place, du domaine paternel de Henri IV, qui la lui avait confiée, a la’tê'te tranchée. Le Roi fait son entrée à Tours le 21 no- vembre. Le lendemain il donne audience publique à Pambassadeur de la seigneurie de Venise, la première puissance catholiquequi l?ai—t—reconnu~; il tient une séance royaleau Parlement, et saisit cette compagnie de la requête de la reine douairière pour obtenir justice des complices de Tassassinat de ' Il Henri Ill. Le même jour, à Paris, les membres du parlement ligueur enre— gistrent solennellement l’acte parlequel le cardinal de Bourbon est reconnu . Roi sous le nom de Charles X. ‘ = - ` _ Peu de jours après, le Boi entre dans le Maine ; et il emploie la plus grande partie de décembre à réduire la capitale et les principales villes de cette province ;'puis il repasse en Normandie etsempare d’Alençon. Il redemande les sceaux au cardinal de Vendôme, son cousin, qu’il en avait provisoirement chargé, et fait `dès lors sceller en conseil par d'O et le maréchal de Biron., . 6, i ' _ C. `