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LETTRES MISSIVES


Je ne sçay encores quel pretexte prennent les autheurs de ces remue- mens. Si ce sont leurs mescontentemens particuliers qui les menent, ils ne sont pas les seuls qui en peuventpretendre ; et vous sçavés qui. en auroyent bien_de plusgrandes occasions qu'eux ; Mais j’ay tous- jours pensé, mon Cousin, que nous devions donner nostre interest particulier au service de nostre prince et bien de nostre patrie, et non pas s’engager enune calamité perpetuelle, pour amender nostre condition, peut#estre de peude chose. En ce temps principalement, j’estime que nous devons avoir ceste consideration, et non seule ment nous contenir en ceste moderation, mais y retenir les aultres et y ramener ceux qui s’en seroyent destournez, s’il est possible. Et je sçay que vostre authorité peut beaucoup envers plusieurs, et qu’elle n’y sera espargnée, si vous vous pouviés despartir en beaucoup de lieux. Comme "je vous voy necessaire icy, aussi vous desirerois—je à la Court et par tout, pour assister d’ayde et de conseil Sa Majesté, sur '. les affaires qui se presentent ; `car estant oflicier de ceste couronne, et principalement l’estant _tel que vous estes, vostre presence y se- roittres necessaire. Mais soit que vous y alliés, ou que vostre in- disposition vous retienne encor quelque temps chez vous, je vous. prie que je scaclie souvent, de vos nouvelles, comme aussy je vous feray tousjours part des miennes. J’attends de jour. en jour ce qu’il plaira à Sa Majesté me commander, ainsi qu’elle m’avoit’mandé par_ ses precedentes. Mon` Cousin, faictes au reste tousjours estat de la ' parlaicte amitié de , Vostre, etc.. - — [HENRY.] . [1585. — visas LA MI—MAI. ]—II". lmprimé. — Suite des Lcilrcs et Mémoires de messire Philippe.': de Mornay, IV, Supplément, p. 35. I Edit. d'Elzévir, 1651, in-A°. [ V A MESSM LES DEPUTÉS DESPAYS BAS. [ L Mess", J’ay esté tres marry quevos depputez ayent trouvé l’estat de ce Royaumetel `que le Roy mon seigneur n’ait peu embrasservos