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l SOMMAIRE l*lIS'l’OP•.lQU`É. nt ‘ T Ligueimenace la maison de Bourbon, le prince de Conti et le comte de Soissons, jusque-là restés avec la cour, se réunissent au roi de Navarre l ` et au prince de Condé. Les progrès du maréchal de Biron sont arrêtés par le 'roi de Navarre, A la sollicitation de ses ambassadeurs, les princes pro- testants d’Allëmagne envoient une ambassade à Henri Ill-, 'en faveur des `Français de leur communion : le Roi, après les aveir lo'ngtemps évités, ` ’les reçoit avec hauteur, et sans vouloir accéder à leurs remontrances. Cependant il ne tarde pas à faire proposer par sa mère, au roi de Navarre, une entrevue, qui, après beaucoup de difficultés préliminaires, 'a lieu a SaintÃBris ; près Cognac, le 9 décembre. Catherine de 'Médicis s’y fait suivre inutilement des plus belles personnes de la cour. On y échange ` beaucoup 'moins de paroles de paix que de motspiquants et de récrimi— nations.` Un premier résultat estseulement une courte trêve _jusqu’au 6 janvier de l'année suivante. r _ l 5 S 7. l ` La conférence de Saint-Bris.traîne encore près de deux mois, bien que le roi de Navarre eût refusé d’y reparaitreen personne. Le seul effet qu’eut cette vaine tentative de rapprochement fut de fournir à Catherine de Médicis un moyen de chercher a compromettre lecrédit de son gendre dans le parti protestant. Il repousse ces insinuations, en adressant aux princes d’Alle1nagne l’exposé de ce qui s`était passé à Saint-Bris, et il réclame leur assistance comme plus nécessaire que jamais. Enfin l’active persévérance de Ségur et les subsides de la reine Élisabeth, que le sup- ` ` plice récent de Marie Stuart avait rendue ennemie irréconciliable des ca- _ tholiques, parviennent à mettre en mouvement cette arméeétrangère. Le roi de Navarre publie, au milieu deljuillet, sa protestation sur l'introduc- tion des étrangersen France. Néanmoinsles divisions des che'fs allemands. retardent leur départ ; et, quand ils entrent en Lorraine, finsubordination L des troupes, leur intempérance et leur avidité de pillage les arrêtent en- core dans ce ducbé.'Malgré les efforts des princes 'lorrains pour les re- pousser en Allemagne, ils atteignent les frontières de France le 1 7 sepi- tembre ; et la Champagne est bi_entôt ravaagée comme- laLorraine_.'Poui‘ l se réunir au roi de Navarre, ils avaient la ;Loire ai traverser_; Henril]l fait rendre impraticables tous—les gués de cette rivière,=~`et’ilui=meme, à=la (L