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suscriberemus amioe petebatis. Fuere turn amplissimaa nobis litterae vestrœ, fuit liber ipso titulo, atque eorum a quibus mittebatur,

du Christ. Quant à nous, nous n’avons gloire divine, convoqués dans un esprit partout que des sentiments et des paro- chrétien, animés par_un esprit chrétien, les fraternelles pour vos églises et pour régis par l’autorité des princes chrétiens, toutes celles qui suivent un même Jésus- nous donnerait, nous n’en doutons pas, Christ ;nous prions pour leur tranquillité, l'unité chrétienne. Mais tandis que ces ’ et ne nous attribuons pas le droit de les con- questions s’agitent entre les rois et les damner. Ne point juger les autres sans les princes, inspirons-nous tous de cet esprit. avoir entendus est à notre avis la véritable chrétien qui doit présider à la réunion, route à suivre pour arriver a la concorde. à la tenue d’un colloque chrétien. De Voilà pourquoi nôus ne considérons pas même que nous ne permettrons pas aux comme jugés, comme légitimement con- nôtres de manquer à un concile, de même damnés, ceux contre lesquels jadis les par- nous serons tout prêt à repousser par nos tisans de la papauté se sont prononcés propres forces ; par notre bras, comme dans leurs conciliabules. nous l’avons fait jusqu’à présent, l’in « Vos altesses ifignorent pas avec quel juste violence que soutlrent les églises du. zèle, depuis l’année 1583, nous avons Christ. _C’est pour cela que notre vie, recherché l’unité de doctrine. Pour arri- dont naguère une grave maladie a failli ver à ce but, nous avons à cette époque trancher le cours, nous a été conservée député vers vous ledit Jacques de Ségur- par un insigne bienfait de Dieu, nous le Pardaillan, dont la piété et la foi nous croyons du moins, et nous le désirons. étaient connues ; et l’accueil affectueux que Adieu, très-illustres Princes et Cousins, et vous lui fîtes nous avait donné l’espérance très~chers amis ; que nos projets, que nos ef- de.voir naître enfin cette unité tant dé- forts pour la défense et la propagation de la sirée. Depuis, nous n’avons pas cessé de gloire du Christ, trouvent en vous de puis- la demander, de la poursuivre autant que sants auxiliaires. Donné à la Rochelle, ce le permettaient les soins de la guerre dans 15 février 1589. I laquelle mainteïlant enCOI‘8_IlouS.som1I1eS ¤De vos altesses le trés-aliectionné ’cousin, engagé. Aujourdhui, tous tant que nous «HENRI.° sommes d’adorateurs d’un même Jésus- C’est un recueil de formules qui est Christ, nous unissons nos efforts pour dé- célèbre dans l’histoire du protestantisme, i couvrir.le chemin qui peut y. conduire. et dont les publications successives furent Mais, suivant nous, ce ne sontpas ces con- provoquées par les événements politiques damnations émanées des princes plutôt et religieux de l’Allemagne. Pour essayer que des théologiens, qui nous mèneront d’y établir l'harmonie parmi les réliormés, a cette fin désirable : c'est un concile chré— en revenant à la pure doctrine de Luther, tien. Une assemblée d’hommes pieux et altérée par les calvinistes déguisés, dits ` savants, guidés, non par une vaine ambi- Krypto-calvinistes, l’électeur de Saxe s'unit tion, mais par un ferme amour de la avec le Wurtemberg et le Brunswick. Des