Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome2.djvu/428

Cette page n’a pas encore été corrigée
M8
LETTRES MISSIVES

_ mort de sa mere *2, me fairoit bien chanter le cantique de Sirneon. C’est une trop longue lettre pour un homme de guerre. -Bon soir, mon ame, je te baise cent millions de fois. Aimes-moy comme vous en aves subject. C’est le premier de Yan. ` 13 Le pouvre Harambure est borgne, et Fleurimont s’en' va mouI’i1‘. nous rétablissons d’après l’original auto- à veue d°œil. Toutesl`0is,.ne__voulant des- graphe, ou la netteté dé l'écriture ne laisse plaire à son Fils, elle couvrit son mal-talent . aucun doute, avait été retranché par tous au moins mal qu’il luy fut possible : 'et les éditeurs précédents qui ont imprimé quatre ou cinq joursaprés, voulut alleràl`é- cette lettre. glise, et au retour vint visiter monsieur le. "‘ De ces deux charitables vœux, le pre-' cardinal de Bourbon, prisonnier, qui com- inier ne s’accomplit pas, car Marguerite mença, avec abondance de larmes, de luy survécut à Henri [V. Quant à Catherine de imputer que, sans la foy qu'elle leur avoit Médicis, elle mourut a Blois, quatre jours baillée, ny luy, ny ses neveux de Guise ne . 'après cette lettre. Voici comment Pasquier fussent venus en ce lieu. Lors ils commen- _ raconte sa mort ; « La Hoyne mere est de- cerent tous deux de faire fontaine de leurs cedée la veille des Roys derniere, au grand yeux : et soudain aprés, cette pauvre dame estonnement de nous tous. Je ne doute retourne dans sa chambre sans souper : le pointque les nouvelles n’en soient arrivées lendemain luncly elle s’alite ; et le mer- ‘ jusques à vous ; toutesfois peut—estre n’en credy, veille des Roys, elle meurt. » (Livre avés—vous entendu toutes les particularitez. XIII, lettre 8-, à maistrc Nicolas Pasquier, Elle avoit esté grandement malade, et gar- son fis. ) il doit encore la chambre, quand soudain '° M. de Harambure venait de perdre . après la mort de monsieur de Guise, le un œil dans un combat, qui lui fut souvent _, Roy la luy vint assez brusquement annon- rappelé depuis par le surnom de Borgne ` cer ; dont elle receut tel trouble en son que lui donnait familièrement Henri IV, ` ame, que dés lors elle commença <l'empirer en souvenir de sa bravoure.