Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome2.djvu/353

Cette page n’a pas encore été corrigée

'DU ROI DE NAVARRE. V SH3 I ouibien fort serl`. Mon tout, aimés—moy. Vostre bonne grace est l’ap puy de mon, esprit, au choc des alllictions. Neame refusés ce sous— tien., Bon soir ; mon- ame ; je te baise les pieds un million de fois. De Nerac', ce lV11J° mars, à minuict. i i I [I_58S.— 1`O MARS.] Y A " I Orig. autographe. —Biblioth. de i’Arsenal, Mes. Histoire, n° l79.` I . Cop. — B. B. Suppl. fr. Ms. 2289*, et Ms. 1009-4. _ Imprimé. — Mercure de France, 1765, janvier, vol. I, p. 6A. —L'Esprit de Henri IV. Paris, 1770, in-8°, p. ilili. - - Essai sur les mœurs, par VOLTAIRE, addition au chap. cnxxiv, II° lettre.. - Vie ' militaire et privée de Henri IV. Paris, an x11, in-8°, p. g3. 4 Lettres de Henri I V, ete. publiées par N. L. P. Paris, 1810-, in—1 2, p. 18. —— Fastes de Henri IVÈ Paris, i8x5, in 8°, p. 316. —]ournal militaire de Henri I V. par M. le comte DE VAL01u. Paris, 1821, in 8°, p. 320. [_A MADAME LA COM TESSE DE GRAMON T. ]' ` Pour acheveri de me peindre, il m’est arrivé l’un des plus ex~ tremes malheurs que je pouvois craindre, qui est la mort subite de monsieur le Prince. Je le plains comme ce qu’il me devoit estre, non- comme ce qu’il m’estoit. Je suis asteure la seule bute où visent toutes lesperlidies de la messe. Ils l’ont empoisonne, les traîtres ! 1Si est ce que Dieu demeurera le maistre, et moy par sa grace-, l’executeur. Ce pauvre prince non de cœur 1) jeudy, ayant couru la bague, soupa se portant bien. A minuict luy print un vomissement trés violent, I qui luy dura jusques au matin. Tout le vendredy il demeura au lict. Le soir il soupa et, ayant bien dormi', il se leva le samedy matin, dina debout, et puis joua aux echecs. Il se leva de sa chaise, se met à promener par sa chambre, devisant avec l’un et l’autre. Tout d’un . coup il dit : « Baillés-moy ma chaize, je sens une grande Ioiblesse. » . Il n’y Iutassis qu’il perdit la parole, et soudain aprés il rendit l'ame, — ‘ Mezerai fait de lui cet éloge : « Le party toit la vaillance, ou la libéralitè, oula gé- des Huguenots se sentit beaucoup aiïoibly nérosité, ou l'amour de la justice, ou la parla mort du prince de Condé, entre les courtoisie et l’aH’abilité qui tenoient le pre— ` vertus duquel on ne sçauroit dire si c'cs— mierirang. ».