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LETTRES MISSIVES


mouche que jlaye jamais veue, et du moindre ellect ; car il nly a eu que trois soldats blessez, tous de ma garde, dont les deux n’est rien. Il y demeura deux des leurs, dont nous eusmes la despouille, et d’aultres qu’ilsi retirerent à nostre veue, et force blessez, que nous voyons amener. Mon ame, tenésanoy en vostre bonne grace, clest ce que je desire le plus au monde. Sur ceste verité, je vous baise un million de fois les mains. Ce premier mars. _ ' D [1588.]-8 Mises. i - Orig. autographe.- Biblioth. de l’Arsenal, Mss. Histoire, n° 179, t. I". _ Cop. g- B. Suppl. Tr. Ms. 2289-2, et Ms. 1009-4. Imprimé.- Mercure de France, année 1765, janvier, vol. I", p. 65.- L'Esprit de Henri IK Paris, _' 1770, in-8°, p. 1[i5. — Essai sur les mœurs, par Vorrmmn, addition au cbap. ctxxxv, V° lettre. _ — Vie militaire etprivée de Henri IV. Paris, au X11, in-8°, p. li7.—Lettres de HenriIlÃ, etc. publiées par N. L, P. Paris, 181ll, in-12, p. 2o.—Fa.stes de Henri IV. Paris, 1815, in-8°, p. SZ :/1.- Journal militaire de Henri IK par M. le comte DE VALOBI. Paris, 1821, in-8°, p. 315.. . [A MADAME LA COMTESSE DE GBAMONT.] À Dieu sait quel regret ce m’est de partir d’icy sans vous aller baiser les mains! Certes, mon cœur, jlen suis au grabat. Vous trouverés estrange (et dires que je ne me suis point trompé) ce que Licerace vous dira, Le Diable est deschainé. Je suis à plaindre, et est mer- veilles que je ne succomb_e sous le faix. Si je n’estois huguenot, je me ferois Turc. Ha! les violentes espreuves par ou l’on sonde ma cer- _ velle! Je ne puis faillir d’estre hientost ou fou ou habile homme. , Ceste année sera ma pierre de touche. C'est un mal bien-douleureus que le domestique l Toutes les gehennes que peut recevoir un esprit sont sans cesse exercées sur lemien. Je dis toutes ensemble. Plai- gnés-moy,=mon ame, et n’y portés point vostre espece de torment. C’est celuy-que fappreihende le plus. Je pars vendredy, et voys à Cleirac. Je retiendray vostre precepte de me taire. Croyés que rien l i qllluïl IDHIlqI1€l'1'1€I]ll I16 IIIIC PGUÈ f3lI’C Cl]&I1g€I‘ la I‘€SOlUl lOD. que jlay dlest re'eternelle1nent -à VOI.lS ; non tousjours esclave, mais