Religion et de l’Estat de France, se sont resolus de faire ceste année
un trés grand effort pour executer leurs mauvais desseins, ayant pour
cest effect assemblé grand amas de deniers qu’ils doibvent, à ce
qu'on dit, faire tenir à Francfort : à quoy je vous prie avoir l’ceil pour
m’advertir de ce qu’en sçaurés. Etdautant que l'union entre nous
est le vray moyen de leur resister, je vous prie de la poursuivre de
tout vostre pouvoir, et continuer en la mesme volonté qu’avez tous-
— jours monstrée en mon endroict et des Eglises de ce Royaume ; comme
de mon costé je n'espargneray ne bien, ne vie que je n’emploie pour
cest effect, ainsy que plus particulierement vous as’seurera le dict
s" de la Rochechandieu : sur lequel me remectant, je prieray Dieu,
Magnifiques Seigneurs, vous tenir en sa saiincte et digne garde. A
Montauban, ce XXIXB de janvier 1588.
I Vostre plus affectionne et parfaict amy, »
i HENRY.. J -
I l588. —— 3 1 Jaivvma.
Orig. — Arch. de famille de feu M. le duc dc Gramont Caderousse.
Copie transmise par M. le préfet de Vaucluse.
_ i A MONS"‘ DE VACHÈRES..
Mons' de Vacheres, J’envoye les s” de la Rochechandieu et du Fay,
mon secretaire, devers mons' d’Esdiguieres pour affaires concernant
le bien publiq. Je vous prie favoriser leur passage, ace qu’ils s’y
puissent rendre en toute seureté. Ils vous feront entendre l’estat de
mes affaires ; vous les croirés de ce qu’ils vous diront de ma part et
service. Je prie Dieu, Mons' de Vacheres, vous tenir en sa saincte et -
digne garde. De la Bastide, ce dernier dejanvier 1588.
' Vostre bon et asseure amy ; i il
HENRY. '
Uabbesse de Sainctllust m’a esté recommandée de bonne part ;
je vous prie de la soulager et favoriser en tout ceque pourrés. _
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LETTRES MISSIVES