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DU ROI DE NAVARRE. 335 -. plustost une bataille que quitter le siege. Mon debvoir et ce mot de bataille m’ont faict promptement resoudre ài y aller. Je pars demain, avec trois cens Icbevaulx et deux mille_ harquebusiers, pour y aller L en diligence ; faisant suivre le reste des troupes apres. Me joignant aux troupes qu’a là m' de Montmorency, nous serons six ou sept cents chevaulx, et cinq mille hommes de pied. Les ennemys sont mesme nombre. Dieu nous aidera, en Yendroict du cadet, comme il ‘ ` a faict de l’aisne 2. Je n’oublieray, par mesme commodité, de faire parler au comte de Ouermaingg. Envoyés-moy Licerace. Je vous man- deray par luy les extremes peines où je suis. Je ne sçay comme je les puis supporter. Croyésque vostre esclave vous sera fidele jusques au tombeau. A Dieu, mon ame. Je vous baise un million de fois les mains. C’est le xxi janvier. i 1588. — 29 Jmvinn. Imprimé. — Documents historiques relutys à Fhistoirc de F rance, tirés des archives de la ville de Stras-. — bourg. par M. Ant. on Ksnrziucnn. Strasbourg, 1818, in-8°, p. no. A MAGNIFIQUES SEIGNEURS LES AMMAISTRE, STATTMAISTRE ET ` CONSElL DE LA VILLE ET REPUBLIQUE DE STRASBOURG. ' Magnifiques Seigneurs, Combien que j'aye` cy devant envoyé par devers vous le s' de Reau, l'un de mes chamberlans, pour vous re- mercier de la faveur et courtoisie dont vous aves usé envers ceulx qui estoient acheminez en France pour nostre secours, et vous tes- moigner le grand desplaisir que j’ay receu d’avoir `entendu les inso-‘ lences etexcez qui ont esté faicts en voz terres par ceulx qui venoient -à nostre dict secours ; toutefois,. n’ayant encore eu nouvelles du dict de Reau, j’ay advise de vous envoyer le s' de la Rocliechandieu, l’un ` des ministres de la parole de Dieu en ma maison, pour vous faire non seulement entendre les choses susdictes, mais aussy vous ad- vertyr que _i’ay sceu de bonne part que les ligueurs, ennemys de la ' Allusion à la bataille de Coutras. ’ Probablement le comte de Carmaing, delamaison de Foix. V