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LETTRES MISSIVES

t i mains., escriptes par le mareschal de Matignon au premier president de Tholose, qui contiennent que le desseing de l’armée est de ne- toyer la dicte riviere et reduire toutes les villes qui sont auprés, sui- vant le commandement du Roy faict au duc du Maine, à la requeste de ceulx de Tholose_et Bordeaux, afin de rendre le commerce de la dicte riviere libre ; j’ay advisé d’envoyer-querir des pouldres en Bearn pour munir quatre places qui en sont mal garnies et qui pourront estre assaillies, à seavoir Nerac, Cleirac, Casteljeloux et Castels ; et pour la seureté de la conduicte desdictes pouldres, e depesche le sieur de la Barre avec sa compaignie de gens de cheval, tant pour l’aller que pour le retour, alin de les mener icy seurement. Jlay accordé aux ha- bitans de ceste ville2 deux milliers de pouldres ; à Cleirac quinze quin- ~ taulx ; à Casteljeloux quinze : de quoy ils portent tout l’argent, et l’ont en main pour les payer. Et pour le regard de Castels, le sieur de Fabas° me baille l’argent de liuict quintaulx que je luy ay accordez de prendre de mon magasin, duquel nombre je vous prie de faire le remplacement, des deniers des donations extraordinaires de Na- varre, et pour cest ellect vous faisant envoyer la rescription du treso- rier de ma maison. Et quant au nombre de la pouldre pour les dictes trois places, je vous prie bien fort, Mons' de Sainct Genyés, le faire entierement deslivrer à ceulx qui le vont prendre ; et au cas que le dict nombre ne se trouve à vendre entre les mains des pouldriers, de parfaire des pouldres de mon magasin, à la charge de les yiremettre le plus tost que faire se `pourra, y employant l'argent qui sera baille par les dicts preneurs pour l’achapt de ce qu'ils en auront prins du dict magasin : ce que je suis contrainct de faire par ce que c’est chose tres importante, et au general et a mon particulier, de bien munir et de gens et de pouldres toutes les dictes places. M’asseurant que vous le 2 Il s’ensuit que cette lettre est écrite i “ La ville de Castels ou plutôt Castets, de Nérac, nommée dans la phrase pré- appartenaità un gentilhomme dont M. de i Céd€l'lllC COIIIEDC la pI‘€II1lèI’C dCS qllâlîl'8 F3.V3S éllûlb le S8lgIl€11I'SI.lZ8l`&lD. Ce lut CGÈ villes auxquelles la poudre doit être dis- habile capitaine qui la défendît, le mois tribuée. - suivant, contre le maréchal de Matignon.