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LETTRES MISSIVES


inconveniens que faperçois, Madame, m’ont arraché ces propos, que je supplie Vostre Majesté prendre en bonne part. Le surplus vous sera dictpar le porteur, que Vostre `Majesté orra, s’il luy plaist, et croira comme moy-mesme, qui supplie le Createur, Madame, La vou- loir conserver, longuement et tres heureusement, en parfaicte santé. De BCI’g€I’êlC, CC PP€IlÉ1lCI` de dCC€IDbI`€ 2. U HENRY. _ 1585. - - 1°’ — HI“‘°. Orig. -~ Collection de M. le vicomte de la Génetière, ancien colonel d’inf’anterie. A MONS" DE LA BOULAYEÉ Mons” de la Boulaye, Ce porteur miayant represente le danger au— quel estoit Taillebourg 2, je me prepare pour l’aller secourir ; et avois mande à ceste En mon cousin le s' de Turenne. Despuis, vous avés laict Cle vostre part que jien ay eu de si bonnes nouvelles, que je n’ay retenu ce dict porteur jusques ici, sinon pour attendre des nou velles de mon frere, monsieur le Prince, pour vous en advertir. Je vous mande des miennes par aultre voie, que me gardera de vous ° Date fournie par le manuscrit de s’illuiplaist, etcroiracomme moy mesme, Tours. L'édition de Mornay donne pour qui suis et seray tousjours, nonobstant derniers mots : « Le surplus vous sera dit toutes les peines qu’on me donne, etc. » par le porteur que` Vostre Majesté OIT8, ' ' Philippe Eschalard, baron de la Bou- Condé s`était vu forcé de disperser son — laye, fils de Charles Eschalard, baron de armée et de s'embarquer lui-même pour la Boulaye, et de Marie du Fou du Vigean. l’Angleterre, après avoir échappé aux plus Il était ami intime de d’Aubigné et très- grands périls. Il ne restait plus aux pro- avant dansla familiarité du roi de Navarre, testants, dans les provinces de l'Ouest, comme le prouve le billet du mois de juin que deux mille hommes commandés par 1586. M. de la Val, fils de d'Andelot, et par ’ Les réformés avaient éprouvé en Sain- M. de la Boulaye. tonge des échecs accablants. Le prince de