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ce qui en deppend. À quoy je yous prie luy tenir la main, et faire en sorte que toutes choses ayent la fin que je desire. Ce que me promettant de vous, je ne vous en diray davantage, pour prier Dieu vous avoir, Messrs, en sa saincte et digne garde. De Lisle-Jourdain, ce iiije jour de juin 1584.

Vostre bien bon amy,


HENRY.



1584. — 13 juin.

Orig. — B. R. Fonds Béthune ; Ms. 8860, fol. 112 recto.


À MON COUSIN MONSR DE MATIGNON.

MARESCHAL DE FRANCE.

Mon Cousin, Lorsque je pensois recepvoir quelque efFect des promesses que m’avez cy-devant faictes, de me faire payer de ce qui me reste deu de la composition de Perigueux, et de quoy je vous ay souvent escript et prié, je m’en voy plus eslongné que jamais, par les excuses qu’on m’a faict entendre que messrs des finances font, lesquelles ilz ne praticquent qu’en mon endroict. Je ne le puis aulcunement trouver bon, et vous diray, mon Cousin, qu’on se doibt contenter de m’avoir si mal traicté, le passé, en tout ce que j’ay peu prendre, sans qu’on veuille encores continuer. Je sçay bien qu’il y a des moyens assez pour me payer au moings d’une partie, si on voulloit, et mesmes des deniers qui se levent en Armaignac et Condonmois, lesquelz on debvroit aussy tost employer en cest acquict, comme en d’aultres choses qui n’y doibvent estre preferées. Je vous en adresse ma plaincte, pour ce que vous m’avez tousjours promis de m’en rendre content, et pour l’esperance que j’ay aussy que vous le commanderez pour ung bon coup ; de quoy je vous prie bien fort, et le Createur vous donner, mon Cousin, en bonne santé, longue vye. De Mazeres, ce xiije jour de juing 1584.

Vostre plus affectionné cousin et parfaict amy,


HENRY.