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voyage, que je vais faire par commandement du Roy mon seigneur. Ce qui me faict depescher presentement Jehan Martin[1] vers vous et le sr de Gourgues, pour vous prier de vous employer de cœur et d’affection à ce que je puisse promptement recouvrer ceste somme ; laquelle m’est si necessaire, qu’il m’est impossible de faire le dict voyage, ainsy que j’ay chargé le dict Martin vous representer de ma part, et vous solliciter instamment. Lequel je vous prie bien fort, mon Cousin, de me renvoyer incontinent, mais non les mains vuides, car je l’attendray en Foix : et ce pendant je vous prieray tousjours faire estat de mon amitié, et le Createur vous tenir,

Mon Cousin, en sa saincte garde et protection. De Lectoure, ce xxvje may 1584.

[2] Mon Cousin, Je vous prye vous employer de cœur et d’affection à ce que je soys secouru promptement sur ce qui m’est deu de la composition de Perigueux, et me tenir tousjours pour

Vostre bien affectionné cousin et parfaict amy,


HENRY.



1584. — 26 mai. — IIme.

Orig. — B. R. Fonds Béthune, Ms. 8860, fol. 102 recto.


À MON COUSIN MONSR DE MATIGNON,

MARESCHAL DE FRANCE.

Mon Cousin, Despuis ma derniere lettre que je vous ay escripte par Jehan Martin, auquel j’ay donné toutte charge de vous solliciter pour l’advancement du payement de ce qui m’est deu de reste de la composition de Perigueux, j’ay receu, par l’arrivée de monsr du Plessis, une patente du Roy mon seigneur, adressante à messrs du bureau de ses finances à Bourdeaux, par laquelle il leur mande que incontinent apres la presentation qui leur sera faicte de la dicte patente, ils ayent à me faire payer ce qui me reste deu de la dicte composition ; de

  1. C’était un commis du trésorier général de Navarre.
  2. Ces mots sont ajoutés de la main du roi, avant sa signature.