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gré que si l’aviez faict à moy-mesme, qui prie Dieu vous donner, Mon Cousin, en santé longue vie. De Pau, ce viije jour de mars 1584.

Vostre tres affectionné cousin et assuré amy,


HENRY.



1584. — 12 mars. — Ire.

Orig. — B. R. Fonds Béthune, Ms. 8860, fol. 92 recto.


À MON COUSIN MONSR DE MATIGNON,

MARESCHAL DE FRANCE.

Mon Cousin, Depuis quelques jours le capitaine Capedeville, s’allant promener seul hors sa maison, a esté gueté et assassiné par des voleurs, et laissé ung jour ou deux mort en ung chemin. Les dicts voleurs ont esté prins, et neanmoins, suivant la façon accoustumée en ce temps de rendre justice à ceulx de la Religion, on est aprés pour les sauver, et rendre ce crime impuny, jusques à avoir des officiers de Bazas qui sollicitent pour eulx, et prennent le faict à cœur. Ce qui m’a faict vous escrire la presente pour vous prier bien affectueusement, mon Cousin, de tenir la main à ce que justice et punition soit faicte d’un tel assassinat ; aultrement cela ne pourra apporter aucun bien, et sera de tres maulvais exemple et consequence. M’asseurant que vous n’y obmectrés rien de ce qui se doibt et peult, et qui deppend de vous, je ne vous en diray davantage ; mais bien prieray le Createur vous tenir, mon Cousin, en sa tres saincte garde et protection. De Pau, le xije jour de mars 1584.

Vostre bien affectionné cousin et assuré amy,


HENRY.