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vous qu’il ne seroit faict aucune poursuite contre ceux de la Religion estans dans la ville de Bazas, contre et au prejudice de l’edict de pacification et conferances et du reiglement par nous faict, et nommeement contre ceulx qui estoient recherchez de la mort du feu capitaine Bazas, ce neanmoins, depuis deux jours, le viseneschal a esté envoyé en la dicte ville contre les dictz de la Religion. Et ce pendant, entre les compaignies qui ont esté envoyées en garnison dans la dicte ville, il s’en trouvera trente ou quarante de condamnez par la justice d’estre penduz ou rouez.



1583. — 10 décembre.

Copie par-devant notaire. — Arch. de M. le vicomte de Puységur, à Rabastens. Communication de M. Gustave de Clausade, correspondant du ministère de l’Instruction publique.


À MONSR DE CANSEGUE.

Monsr de Cansague[1], Ceux de vostre maison ont esté de tout temps trez affectionnez serviteurs de mes predecesseurs et de moy. Je desire aussy, pour tesmoignage de la continuation de vostre volonté, que vous me renvoyez vostre fils, le service duquel j’ay et auray trez agreable ; que ne sauriés le desdier en lieu où il reçoive meilleur traitement que prés de moy. Je luy feray paroistre en toutes occasions combien je prise vostre hereditaire affection. Ne vous en excusés pas, je vous prie, car en somme je pense qu’il m’est acquis ; et en

  1. Ce nom, qui se lit ici sous deux formes, Cansègue et Cansague, est le même que Champsègue, Chansegué ou Campséguet. C’était le nom d’un fief de la famille de Puységur, sous lequel ont été connus successivement plusieurs membres de cette famille.