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entrent au troisiesme, je vous prye bien fort, mon Cousin, de commander qu’ils soyent promptement payez, et donner ordre a ce que n’en soyez si souvent importuné. Je vous prye aussi d’avoir pour recommandé le dict Belsunce, en ce qu’il aura affaire de vous pour son particulier ; et vous me ferez fort grand plaisir : priant Dieu vous avoir, mon Cousin, en sa saincte et digne garde. De Nerac, ce xxviije apvril 1583.

Vostre bien affectionné cousin et asseuré amy,


HENRY.


[1] Je vous prie, mon Cousin, de faire payer ceste garnison ; et croyés que la necessité y est encores plus grande que je ne vous escris.



1583. — 28 avril. — IIme.

Orig. — B. R. Fonds Béthune, Ms. 8854, fol. 91 recto.


À MON COUSIN MONSR DE MATIGNON,

MARESCHAL DE FRANCE.

Mon Cousin, Je viens encores presentement de recepvoir plaincte de mes subjectz de Ryons, à cause de l’imposition d’avoyne qui a esté mise sur la jurisdiction du lieu pour vostre compaignye ; ce qui leur est une grande foule, attendu leur grande paouvreté, et qu’ils sont d’ailleurs assez foulez et chargez des tailles et aultres impositions ordinaires et extraordinaires. Et d’aultant que je vouldroys par tous moyens procurer leur repos et soulaigement, je vous prye bien fort, mon Cousin, de les faire descharger de la dicte imposition pour l’amour de moy, et faire esloigner vostre compaignye vers Perigueux, pour preserver de foule ces quartiers, le plus que faire se pourra, et pour eviter les plainctes et importunitez que vous et moy en pourrions souvent recevoir. Et vous me ferez fort grand plaisir :

  1. Ce post-scriptum est de la main du roi.