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donnent cesse, et que la tranquillité de ceste province continue ; aultrement j’avois resolu de les faire tailler en pieces, et punir les conducteurs, de punition exemplaire, comme perturbateurs du repos public. Si elles estoient levées avec commission de Monsieur, ce n’estoit le chemin de venir de devers Perigord vers la Garonne. La licence est si grande, et l’impunité a tellement lasché la bride à telles gens, qu’il est necessaire de les reprimer. J’ay au reste trouvé bon que vous m’ayez adverty de ce qui se passoit ; en quoy je vous prie continuer, comme aussy je prie Dieu vous tenir, Monsr de Favas, en sa saincte et digne garde. De Nerac, le dernier janvier 1583.

Vostre bon et asseuré amy,


HENRY.



[1583. — vers la fin de janvier] — Ire.

Orig. autographe. — Biblioth. impér. de Saint-Pétersbourg, Ms. 914, n° 23. Copie transmise par M. Allier, correspondant du ministère de l’Instruction publique.


AU ROY, MON SOUVERAIN SEIGNEUR.

Monseigneur, J’ay depesché le sr de Clervan vers Vostre Majesté, pour l’asseurer de plus en plus de la sincerité et fidelité [que j’apporte] au bien de vos affaires et service, et qu’il n’y a rien au monde que je tienne plus cher que l’heur et l’honneur de vostre bonne grace ; ensemble pour vous presenter et mettre à vos pieds tout ce qui est en mon pouvoir, et ma propre personne, pour en user et disposer ainsy que plaira à Vostre Majesté, et en tout ce que cognoistra que je seray propre pour son service : vous suppliant trez humblement de vouloir ouïr le dict sr de Clervan sur ce qu’il vous dira de ma part, et le croire tout ainsy que vous vouldrez faire

Vostre trez humble et trez obeissant subject

et serviteur,


HENRY.