Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome1.djvu/531

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

mée et ce sur et tant moins[1] de ce qu’il leur est deu par les dictes Eglises. Pour le payement de laquelle somme le receveur Pajot les auroit assignez, ou le sr Verner, ayant droict et cause d’eulx, sur la generalité des Eglises de vostre province. Je ne veulx pas, Messrs, vous representer le merite du debte, car il vous est assez congnu ; mais bien desiré-je et vous conjure par toute l’affection que vous avez à ce party, de faire delivrer la dicte somme au sr Verner ou à ses commis, en vous rapportant l’assignation du dict Pajot et fournissant de quittances valables pour vostre descharge, sans apporter aucune excuse, longueur ni difficulté, et vous assurer que ce me sera ung merveilleux contentement de voir les dicts seigneurs de Geneve satisfaicts d’une partye qui leur est si legitimement deue. Ce que m’asseurant que vous accomplirez, je prieray le Createur, Messrs, vous tenir en sa saincte garde. De Nerac, ce xxiije decembre 1582.

Vostre bien bon et asseuré amy,


HENRY.



1582. — 23 décembre. — IIme.

Orig. — Arch. du canton de Genève. Copie transmise par M. Rigaud, premier syndic, et par M. L. Sordet, archiviste.


À MESSIEURS LES SYNDICS DE LA SEIGNEURIE DE GENEVE.

Messieurs, j’ay faict voir en mon conseil les memoires dont vous aviés chargé Lacoste, mareschal de mes logis, pour le remboursement de la somme que les eglises refformées de ce Royaulme vous doibvent ; mais comme ç’a esté avec les depputez assemblez à Montaulban qu’on a ordonné l’assignation pour lesdicts deux mille et tant d’escus, sur et tant moings du principal, aussy ne puis-je qu’avec eulx pourvoir à ce qui reste ; regrettant infiniement que le paye-

  1. Locution elliptique, alors usitée pour signifier en déduction. On la trouve appliquée d’une manière plus claire dans la lettre suivante par l’addition du mot principal.