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1582. — 23 février. — Ire.

Orig. Arch. de M. le baron de Scorbiac, à Montauban. Copie transmise par M. Gustave de Clausade, correspondant du ministère de l’Instruction publique.


À MONSR DE SCORBIAC,

CONSEILLER EN LA COURT DE PARLEMENT DE THOULOUSE ET CHAMBRE DE L’EDICT.

Monsr de Scorbiac, Oultre celle que j’escry en general à ceulx de vostre ville, je vous ay bien voulu faire ce petit mot en particulier pour vous dire comme j’ay esperance en Dieu, que toutes choses enfin iront bien. Je n’ay poinct trouvé jusques icy grande occasion de craindre pour encores, à cause de ces trouppes qui ne sont telles qu’on presdit. Faictes, je vous prie, que la paix soit tousjours bien observée, et vous opposez aux infracteurs d’icelle et aux brouillons. J’espere vous recevoir bientost de par delà, aprez que j’auray encores communiqué avec mon frere monsieur le Prince. Je prieray Dieu, ce pendant, vous avoir, Monsr Scorbiac, en sa saincte garde. À Jarnac[1], ce xxiije febvrier 1582.

Vostre bon amy,


HENRY.



1582. — 23 février. — IIme.

Orig. — Arch. de la préfecture de la Dordogne. Envoi de M. le préfet.


À MESSRS LES SYNDIC ET CONSULS DE LA VILLE DE BERGERAC.

Messrs, Je vous veulx bien advertir de mon arrivée jusqu’en ce lieu en bonne prosperité et santé, dont je loue Dieu, ayant trouvé les choses en ce païs en assez paisible estat, quelques bruits qui ayent

  1. Bourg de l’Angoumois, aujourd’hui du département de la Charente, célèbre par la victoire que le duc d’Anjou (depuis Henri III) y avait remportée sur les calvinistes, en 1569.