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[1580. — commencement d’avril.]

Orig. autographe. — Collection de M. de Chassiron.


AU ROY, MON SOUVERAIN SEIGNEUR.

Mon maistre, Les lettres qu’il vous a pleu m’escrire par Verac, et ce qu’il m’a rapporté, me donnent assés à congnoistre vos intentions. Mais encores j’en suis plus esclaircy par mon cousin monsr de Strosse, qui m’a parlé fort ouvertement en toutes choses et particulierement sur ce que luy avés escript. Je ne desire rien tant que voir un bon repos, et les desordres qui se commettent bien remis et reparés. Je n’y ay jusqu’icy rien espargné de ce qui peult estre en moy ; et les occasions qui en empeschent l’effect ne precedent point de nous. J’ay faict cognoistre à mondict cousin et toucher comme du doigt la source de tout le mal ; n’estant pas raisonnable que la force de la justice soit commise à ceux qui la craignent. Je pense qu’il vous fera bien particulierement entendre les discours qu’en avons eus. Sur lesquelz je me remectray pour vous supplier me permettre de vous baiser trés-humblement les mains, et croire qu’il n’y aura jamais personne plus devotieus et affectionné à vostre service que

Vostre trés humble et trés obeissant subject et serviteur,


HENRY.




1580. — 4 avril.

Cop. – B. R. Fonds Leydet, Mem. mss. sur Geoffroy de Vivans, p. 73.


[À MONSR DE VIVANS.]

Monsr de Vivans, Encores que j’aye juste occasion de me remettre dans mon chasteau de Montignac, et qu’apres tant de requestes et remonstrances que j’en ay faictes au Roy mon seigneur, qui m’a declaré le desirer, nul ne dust trouver estranges les moyens que j’ay tenus, toutes fois, d’autant qu’ils ont donné l’alarme aux catholiques