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deliberations à cette resolution ; et partant[1] je ne puis vous donner avis sur l’un des poincts de vostre lettre que celuy-là. Quant au payement de la garnison, monsr le mareschal de Biron m’a promis et asseuré qu’il vous y pourveoira dans trois ou quatre jours pour raison de ce qui vous est deub jusqu’à present : vous priant, puisque nous avons la paix, d’empescher que les soldats ne fassent rien au prejudice, dont il puisse venir plaincte.....

De Nerac, ce ve jour de mars 1579.


[HENRY.]



1579. — 6 mars.

Orig. – B. R. Fonds Béthune, Ms. 8848, fol. 58 recto.


À MON COUSIN MONSR LE MARESCHAL DAMPVILLE.

Mon Cousin, J’ay cy-devant faict expedier ung mien adveu aux seigneurs du Villar et de Bougueralz pour raison du combat qui a esté faict au mois de juing mil cinq cent soixante-seize avant la publication de l’edict, auquel le sieur de Lavet auroit esté tué. Et d’aultant que c’est un acte d’hostilité aboli par l’edict, et que lors du dict combat il estoit employé par vostre commandement à la defense de la cause que vous aviés embrassée pour la protection des subjects du Roy mon seigneur, tant de l’une que l’aultre religion, je vous prie faire tant pour moy, que de leur faire expedier aussy vostre adveu pour s’en servir où besoin sera. Vous me ferés en cest endroict un singulier plaisir ; m’estant le dict sr du Vilard et Bougueralz tant affectionnez serviteurs, et pour ce regard tellement recommandables, que je serois infiniment marry de les voir constituez en peine pour ce regard ; ce que aussy je ne vouldrois souffrir. Et partant je vous prie encore derechef leur octroyer vostre dict adveu. En quoy faisant, pour mon respect, je tascheray de m’en revancher par tout où l’occa-

  1. La copie de l’abbé Leydet donne ici pourtant, qui ne va pas avec le sens de la phrase.