de Ranse, mon secretaire, qui a esté commis, comme vous sçavez, par monsieur le mareschal de Biron, pour faire la recepte des deux cent mille. Et pour ce que j’ay desja receu la plus grande partie de la dicte somme de cent mille, et que le dict Ranse requiert estre deschargé de ce qu’il m’a fourny (ce qu’il ne peult sans le dit mandement du tresorier de l’Espargne, en vertu duquel il comptera à la chambre des Comptes à Paris), vous me ferez plaisir et service fort agreable de le faire expedier et me l’envoyer par le sieur de Maniquet. Et où il y auroit de la difficulté, j’ay donné charge au dict de Maniquet d’en parler de ma part à qui il faudra, selon l’advis que vous lui en baillerez, afin que je ne demeure poinct en arriere pour ce regard. Je vous ay aussy escript de poursuivre nouvelle commission en blanc pour faire la recepte du surplus de la somme à moy ordonnée sur le dict pastel, pour la remplir de tel personnage que je adviseray, d’autant que le dict Ranse n’y sçauroit plus vaquer à cause des aultres charges qu’il a en ma maison. Je vous prie de m’envoyer le tout par le dict Maniquet, ensemble la commission pour la vente des biens de main-morte en mes terres de deçà, dont je vous avois aussi escript par ma derniere. Et m’asseurant que n’en obmettrez rien, prieray Dieu, Forget, vous avoir en sa saincte garde.
De Nerac, ce xe jour de febvrier 1579.
HENRY.
Orig. – Communiqué, au nom de la famille Forget de Fresne, par M. le chevalier Artaud de Montor, membre de l’Institut.
À MONSR FORGET,
Monsr Forget, J’escris au Roy mon seigneur, et à monsr le garde des sceaux que, estant advenu, il y a quatre ou cinq ans, que les srs de Sarazet, capitaine Liger, Fez, du Mont-de-Marsan, et aultres, par
